Les Bourses asiatiques finissent dans le rouge

AWP

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L’indice composite de Shanghai a reculé de 0,57% et celui de Shenzhen a fini en baisse de 0,35%.

Les marchés asiatiques ont terminé la séance en recul mercredi, surtout Tokyo qui a nettement creusé ses pertes alors que s’accentuent les craintes d’éventuelles prochaines mesures de confinement de la capitale nippone face au coronavirus.

L’indice Nikkei des 225 principales valeurs japonaise a terminé pour la troisième fois d’affilée dans le rouge, avec une chute de 4,5% à 18.065,41 points, tandis que l’indice élargi Topix a abandonné 3,7% à 1.351,08 points.

Les investisseurs redoutent depuis plusieurs jours le scénario de restrictions accrues des déplacements dans la région de Tokyo, qui pèse à elle seule près d’un tiers du Produit intérieur brut (PIB) du pays.

L’archipel nippon est pour l’heure relativement épargné par la pandémie par rapport à l’Europe et aux Etats-unis, mais le nombre de cas locaux de contamination risque d’exploser prochainement, selon les autorités, appelant à la plus grande vigilance.

La Bourse de Tokyo avait aussi mal réagi dès l’ouverture au Tankan, le baromètre trimestriel de confiance des entreprises publié par la Banque du Japon (BoJ), qui a fait état d’un moral des grandes sociétés manufacturières du pays à son plus bas niveau depuis mars 2013.

Les Bourses chinoises ont de leur côté limité leurs pertes: l’indice composite de Shanghai a reculé de 0,57% à 2.734,52 points et celui de Shenzhen a fini en baisse de 0,35% à 1.660,08 points.

La Bourse de Hong Kong a cédé davantage de terrain: son indice Hang Seng a lâché 2,19% à 23.085,79 points à la clôture.

«La question pour les investisseurs n’est plus de savoir à quel point le premier trimestre sera mauvais (...) mais combien de temps cela va persister, et donc dans quelle mesure les dommages pourraient être durables», a commenté Stephen Innes, analyste pour AxiCorp.

Un indice indépendant a confirmé mercredi le rebond de l’activité manufacturière en Chine en mars, après un plus bas historique en février en raison du Covid-19. «La Chine se remet rapidement au travail mais ses principaux marchés à l’export ne consomment plus», a encore relevé M. Innes.

Du côté des valeurs

FAST RETAILING EN SOUFFRANCE: le titre Fast Retailing (Uniqlo) a chuté de 5,07% à 41.950 yens, car le géant japonais du prêt-à-porter serait l’une des grandes victimes d’un confinement de la région de Tokyo. De même les groupes de cosmétiques Shiseido et Kao ont lâché respectivement 4,43% à 6.099 yens et 6,26% à 8.277 yens.

FUJIFILM RÉSISTE: à rebours de la tendance du marché, Fujifilm a fini stable (-0,03% à 5.437 yens). Le groupe a confirmé avoir démarré un essai clinique au Japon pour tester l’efficacité de son médicament antiviral Avigan (favipiravir) contre le Covid-19, qui suscite de grands espoirs dans d’autres pays également.

Du côté des devises et du pétrole

Le yen était quasi stable face au dollar vers 09H40 GMT, à raison d’un dollar pour 107,58 yens, contre 107,54 yens mardi à 21H00 GMT.

La monnaie japonaise s’appréciait en revanche face à l’euro, qui s’échangeait pour 117,59 yens contre 118,63 yens la veille.

La monnaie européenne reculait aussi face au dollar, à raison d’un euro pour 1,0930 dollar contre 1,1031 dollar mardi à 21H00 GMT.

Les prix du pétrole, déprimés par le double impact de la pandémie de coronavirus qui fait chuter la demande mondiale d’or noir et la guerre des prix que se livrent l’Arabie saoudite et la Russie, étaient en baisse, surtout le baril de Brent londonien qui cédait 4,93% à 25,05 dollars vers 09H40 GMT, tandis que le baril de brut américain WTI reculait de 1,32% à 20,21 dollars.

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