Le SMI devrait se reprendre, dans le sillage de Wall Street

AWP

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Les spécialistes du courtier genevois associent les errements actuels du marché au trouble bipolaire, caractérisé par une humeur oscillant entre des périodes d’élévation et d’irritabilité.

La Bourse suisse devrait repartir du bon pied mercredi, après avoir passé par tous les états d’âme la veille. Elle suivrait ainsi l’exemple de Wall Street. Les principaux indices de la place newyorkaise ont terminé en forte hausse mardi se remettant ainsi de la séance précédente, frappée du sceau de la panique. La saison des résultats se poursuit sous nos latitudes avec Swisscom.

Mardi, le Swiss Market Index a reculé de 2,90% tandis que son indice de volatilité, le VSMI, a bondi de plus d’un quart. Malgré le rebond des Bourses américaine et asiatiques ces dernières heures, les investisseurs demeurent fébriles, à en croire Mirabaud Securities.

Les spécialistes du courtier genevois associent les errements actuels du marché au trouble bipolaire, caractérisé par une humeur oscillant entre des périodes d’élévation et d’irritabilité.

La progression des indices s’explique par la détente des taux liée à l’actualité politique aux Etats-Unis, selon Mirabaud Securities. Le président Donald Trump pourrait présenter mercredi un plan d’investissement sur dix ans destiné à rénover les infrastructures américaines. Par conséquent, les indices européens devraient ouvrir en hausse, selon l’établissement genevois.

Du côté macroéconomique, la production industrielle allemande s’est essoufflée en décembre, cédant 0,6% par rapport au mois précédent. Les analystes tablaient sur une baisse de 0,5% sur un mois.

A 8h20, le préSMI calculé par Julius Bär prenait 0,48% à 8879,49 points. A une exception près, toutes les valeurs vedettes naviguaient dans le vert, dans une large fourchette allant de +0,1% à +0,9%.

Swisscom mis à part, l’actualité des entreprises était famélique. Le géant des télécommunications prenait +0,6% après un recul des chiffres annuels mi-figue mi-raisin. Les bénéfices ont reculé, tandis que les recettes ont stagné. La performance ne satisfait qu’une partie des attentes des analystes.

Le groupe a par ailleurs annoncé une intensification de son effort d’économies. La base de coûts devra être réduite de 100 mio CHF par an jusqu’en 2020, contre 60 mio auparavant. De nouvelles coupes sont prévues dans les effectifs, soit 700 postes de moins en 2018.

Les bancaires Julius Bär (+0,9%), UBS (+0,7%) et Credit Suisse (+0,6%) se reprenaient après avoir connu une séance pour le moins houleuse la veille. UBS a vu son objectif de cours relevé par Berenberg, qui fonde quelques espoirs sur une reprise de la banque d’affaires.

Les poids lourds défensifs Novartis (+0,4%) et Nestlé (+0,3%) pesaient sur l’indice, contrairement à Roche (+0,8%). Le géant alimentaire veveysan ne bénéficiait que modérément d’une hausse de l’objectif de cours par Goldman Sachs. Le géant bancaire américain a également amélioré l’objectif de cours de Zurich (+0,5%).

Lindt & Sprüngli (-0,2%) détonnait en se parant de rouge. Goldman Sachs recommande désormais de vendre la nominative. Les analystes de la grande banque ne sont guère convaincus par les perspectives de croissance organique du chocolatier industriel.

Sur le marché élargi, Helvetia prenait 0,5%. Très actif ce matin, Goldman Sachs a raboté la recommandation de l’assureur à «neutral» de «buy» auparavant. Les synergies apportées par le rachat de Nationale Suisse sont prises en compte dans le cours actuel du titre. Helvetia fait face à des risques réglementaires, selon les spécialistes de Goldman.

Le fournisseur de l’industrie photovoltaïque Meyer Burger (pas de cours) a déposé une plainte pour violation de brevet contre l’entreprise Wuxi Shangji Automation Co. en Chine.

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