Le rebond se poursuit à Wall Street, aidé par de bons indicateurs américains

AWP

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Le Dow Jones a progressé de 2,51% à 34'058,75 points, le Nasdaq de 1,64% à 13'694,62 points, et le S&P 500 de 2,24% à 4'384,65 points.

 

La Bourse de New York a terminé sur une seconde hausse consécutive vendredi, toujours entraînée par un rebond technique ainsi que de bons indicateurs macroéconomiques, même si l'Ukraine reste dans les têtes.

Jeudi, Wall Street avait effectué un volte-face en cours de séance et repris le chemin de la hausse, surtout dans le sillage des valeurs technologiques.

«Aujourd'hui, on a eu la continuation» de ce mouvement «de hausse générale», a expliqué Tom Martin, de Global Investments, «mais ce sont les actions de valeurs qui vont mieux et le Nasdaq ne fait pas aussi bien".

Les actions de valeur ou «value stocks» sont des titres qui sont considérés comme bon marché ou dont le prix est inférieur à leur valeur fondamentale.

Elles appartiennent souvent à des secteurs traditionnels de l'économie, alors que les valeurs dites de croissance, alternative au «value stocks», se situent fréquemment dans l'univers de la technologie au sens large.

Vendredi, le Dow Jones a ainsi été propulsé par quelques-unes des entreprises moins glamour de la cote comme l'assureur santé UnitedHealth (+4,36%), le groupe industriel 3M (+4,74%) ou le pétrolier Chevron (+4,10%).

Côté Nasdaq, si les 20 premières capitalisations ont toutes terminé dans le vert, les plus belles performances sont, là aussi, à mettre au crédit de «value stocks» ou de «valeurs défensives» (moins sensibles aux cycles économiques) comme PepsiCo (+2,80%) ou le câblo-opérateur Comcast (+2,30%).

L'élan a aussi bénéficié au secteur de l'industrie lourde, tels les aciéristes US Steel (+10,47%) et Cleveland-Cliffs (+10,88%).

La logique de ces deux derniers jours à Wall Street? «Quand les tanks se mettent à avancer, c'est là qu'il faut acheter», glisse Tom Martin.

Quant aux conséquences de cette guerre, les investisseurs estimaient les sanctions imposées à la Russie insuffisantes pour perturber la croissance américaine et voyaient plutôt d'un bon oeil, selon Peter Cardillo de Spartan Capital, la proposition du président russe Vladimir Poutine d'engager des pourparlers avec l'Ukraine.

«Il y a des rumeurs selon lesquelles ce sera bientôt terminé», explique Tom Martin, «ce qui est positif pour le marché. Je ne comprends pas comment quelqu'un peut y croire.»

Les investisseurs ont aussi été plutôt encouragés par quelques bons indicateurs macroéconomiques américains, notamment les commandes de biens durables supérieures aux attentes en janvier et une hausse de la consommation des ménages également au-dessus des prévisions.

«On ne peut pas vraiment prédire ce qui va se passer en Ukraine», a commenté Tom Martin, «mais on peut voir ce qui se passe dans l'économie (américaine). Et c'est toujours plutôt bon.»

«C'est un joli rebond, mais je continue à penser que tant qu'il n'y aura pas de vraie clarté sur ce que va faire la Russie en Ukraine, il faut rester optimiste, mais prudent», a conclu Peter Cardillo.

A la cote, après avoir fondu de plus de 40% jeudi, le «Google russe» Yandex, coté au Nasdaq, a encore lâché 6,79% vendredi, à 18,94 dollars. La plateforme russe de commerce en ligne Ozon, également cotée à New York, a aussi poursuivi sa glissade (-8,16% à 11,60 dollars).

Le prestataire de services de paiements pour les commerçants et entre particuliers Block, anciennement appelé Square, a été catapulté par ses résultats supérieurs aux attentes (+26,14% à 119,82 dollars).

La séance a, en revanche, été difficile (-9,20% à 44,49 dollars) pour le spécialiste de la «viande végétale» Beyond Meat, qui a terminé 2021 sur une perte trimestrielle bien supérieure à ce que prévoyaient les analystes. Le groupe a même vu ses ventes au détail s'effondrer de 19,5% sur un an, signe d'un essoufflement du secteur des alternatives à la viande.

Le fabricant d'ordinateurs Dell a pâti (-7,84% à 51,46 dollars), lui, de résultats inférieurs aux attentes et de prévisions, là encore, moindres qu'anticipé par le marché.

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