Le pétrole surfe sur le repli du dollar et poursuit sa hausse

AWP

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Le Brent termine sur un gain de 1,64% à 84,03 dollars et le WTI finit sur une montée de 1,26% à 78,39 dollars.

Les cours du pétrole ont enchaîné une sixième séance positive d’affilée jeudi, dopés par l’affaissement du dollar, lui-même plombé par la publication d’un indicateur américain qui témoigne du ralentissement de l’inflation aux Etats-Unis.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a gagné 1,64%, pour clôturer à 84,03 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain, avec échéance en février, a lui progressé de 1,26%, à 78,39 dollars. Le WTI a atteint jeudi son plus haut niveau en clôture depuis le début de l’année.

Déjà orienté à la hausse, l’or noir a poursuivi son ascension grâce à un nouvel effritement du dollar, descendu jeudi à un plus bas de plus de huit mois face à l’euro.

La publication de l’indice des prix CPI, ressorti en baisse de 0,1% sur un mois en décembre, a conforté les opérateurs dans l’idée que l’inflation était sur la pente descendante et que le cycle de hausses de taux de la banque centrale américain toucherait bientôt à sa fin.

«Plus le dollar est faible, plus il en faut pour acheter un baril de brut», la plupart des contrats étant libellés en billets verts, a rappelé Robert Yawger, de Mizuho, ce qui fait monter les prix. «Et les spéculateurs jouent à fond sur ce mouvement en ce moment.»

Parmi les facteurs favorables aux cours jeudi, «il y avait aussi l’espoir d’une augmentation de la demande en Chine» avec la levée des restrictions sanitaires, selon l’analyste.

Robert Yawger estime néanmoins la marge de progression des cours limitée à ces niveaux de prix dans les semaines à venir, car l’économie mondiale reste en perte de vitesse marquée. «Les craintes de récessions sont encore là», fait-il valoir.

«Il y a des inquiétudes quant à la demande pour les premiers mois de 2023, sur fond d’augmentation de la production», a abondé, dans une note, Bart Melek, de TD Securites, qui voit le Brent autour de 85 dollars en moyenne au premier trimestre, soit quasiment son tarif actuel.

Pour la seconde moitié de l’année, il anticipe une série d’éléments affectant l’offre, d’une baisse des exportations russes à une possible réduction de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), en passant par les conséquences d’un sous-investissement chronique aux Etats-Unis.

Il voit ainsi le Brent finir l’année au-dessus de 100 dollars le baril.

Un sentiment partagé par les analystes de Goldman Sachs, qui annoncent le Brent à 105 dollars au quatrième trimestre 2023.

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