Le pétrole recule fortement, malgré le conflit au Proche-Orient

AWP

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Le Brent termine sur une dégringolade de 3,34% à 87,45 dollars et le WTI finit sur une chute de 3,77% à 82,31 dollars.

Les prix du pétrole ont reculé lundi, alors qu’un embrasement régional est pour l’instant évité au Moyen-Orient malgré des combats à l’intérieur de la bande de Gaza.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en décembre a cédé 3,34% à 87,45 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, a perdu 3,77% à 82,31 dollars.

Les prix du pétrole sont «sous pression (...) malgré l’intensification de la guerre entre Israël et le Hamas», a commenté James Harte, analyste de Tickmill.

De violents combats au sol ont opposé lundi, à l’intérieur de la bande de Gaza, des combattants du Hamas à l’armée israélienne, au 24e jour du conflit déclenché par l’attaque sanglante du mouvement islamiste palestinien en Israël le 7 octobre.

Mais «pour l’instant, les marchés semblent regarder au-delà de ces informations et estiment que le conflit devrait rester contenu», affirme M. Harte.

«Israël est parvenu à être présent à Gaza sans mener une invasion totale» et «malgré des incidents isolés», on n’assiste pas «à de massifs tirs de missiles du Hezbollah vers Israël», a jugé Robert Yawger de Mizuho USA.

«Tant que les Etats-Unis, l’Iran ou l’Arabie Saoudite ne sont pas entraînés dans ce conflit, les courtiers sont prêts à réduire la prime de risque de guerre» sur les cours du pétrole, a ajouté l’analyste.

La Banque mondiale a évalué dans un rapport lundi qu’un scénario du pire -le cas où le conflit au Moyen-Orient s’élargit et se prolonge dans la durée- conduirait le baril de pétrole à atteindre entre 140 et 157 dollars.

Pour John Evans, de PVM Energy, l’attention des investisseurs cette semaine devrait par ailleurs se porter sur «ce qui se passe dans le contexte macroéconomique plus large, dans une période riche en données», notamment la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine (Fed) attendue mercredi.

La Fed devrait de nouveau maintenir ses taux à leur niveau actuel.

Mais il faudra prendre garde au communiqué du Comité monétaire de la banque centrale ainsi qu’à la conférence de presse de son président Jerome Powell pour vérifier s’il n’y a pas d’éléments «susceptibles de détruire de la demande» d’énergie, a ajouté Robert Yawger.

Si la Fed laisse entendre qu’une autre hausse des taux peut se profiler à l’horizon du premier trimestre, cela pourrait décourager les déplacements et les dépenses des consommateurs comme des entreprises, entraînant une baisse de la demande d’or noir.

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