Le pétrole recule en Asie avant les stocks US et l’Opep

AWP

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Le WTI s’installe sur la barre des 66 dollars et le Brent s’éloigne de celle des 76 dollars.

Les cours du pétrole reculaient mercredi en Asie à quelques heures de la publication du rapport hebdomadaire sur les stocks américains, dans un marché fébrile avant une réunion décisive de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep).

Vers 05H00 GMT, le baril de «light sweet crude» (WTI), la référence américaine du brut, pour le contrat de juillet, cédait 36 cents à 66 dollars par rapport à la clôture de mardi, tandis que le baril de Brent de la mer du Nord, référence européenne, pour livraison en août perdait 26 cents à 75,62 dollars.

Les acteurs du marché ont les yeux tournés vers les Etats-Unis, où doivent être annoncées dans la journée les données hebdomadaires de l’Agence américaine d’information sur l’Energie (EIA).

Pour la semaine achevée le 8 juin, les analystes tablent sur une baisse des stocks de brut de 1,5 million de barils mais sur des hausses des réserves d’essence (+1 million de barils) et de celles d’autres produits distillés (diesel et fioul de chauffage, +500.000 barils), selon la médiane d’un consensus compilé par Bloomberg.

La fédération professionnelle de l’American petroleum institute (API), dont les chiffres sont jugés moins fiables que les données officielles, a pour sa part fait état mardi d’un léger repli des stocks de brut.

Dans le même temps, le climat était assombri par «l’incertitude» persistante sur les intentions de l’Opep, dont les membres se réunissent le 22 juin à Vienne, a souligné dans une note aux clients Stephen Innes, d’Oanda.

Depuis début 2017, le cartel et dix autres producteurs, dont la Russie, limitent leurs extractions, dans le but de compenser une production abondante aux Etats-Unis et de faire remonter les cours.

Mais alors que l’offre mondiale pourrait être perturbée par les problèmes de production du Venezuela et les sanctions américaines contre l’Iran, l’Arabie saoudite et la Russie ont dit vouloir mettre sur la table une hausse des seuils de production.

«Le signal envoyé par ces deux camps confirme qu’ils vont augmenter la production de manière coordonnée», a estimé M. Innes. «Les spéculations vont désormais porter sur le nombre de barils que l’Opep va ajouter», a-t-il ajouté, prédisant «une volatilité» des prix d’ici à la rencontre de Vienne.

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