Le pétrole modère sa progression vendredi

AWP

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Vendredi vers 08h40, le Brent valait 111,66 dollars, soit une hausse de 1,11%, après avoir déjà ralenti la veille au soir en retombant à 110,46 dollars.

Les prix du pétrole marquaient un mouvement de pause dans leur progression vendredi, évoluant en-deça des records pluriannuels affichés la veille. Tant le baril de Brent que celui de WTI se maintenaient proches de la barre des 110 dollars, alors que le cap des 120 dollars était en vue jeudi.

Vendredi vers 08h40, le baril de Brent de la mer du Nord, référence du pétrole brut en Europe, valait 111,66 dollars, soit une hausse de 1,11%, après avoir déjà ralenti la veille au soir en retombant à 110,46 dollars. Il s’était auparavant inscrit à tout près des 120 dollars, marque qui n’a plus été atteinte depuis 2012 à 119,84 dollars.

En l’espace d’une semaine et le début de l’invasion de l’Ukraine par l’armée russe, le Brent a bondi de 18,77%,

Les quelque 150 litres de West Texas Intermediate (WTI) américain se négociaient quant à eux à 109,42 dollars, en progression de 1,63%. La hausse hebdomadaire se fixait pour sa part à 19,38%. Jeudi soir, ils valaient 107,67 dollars, après avoir poussé jusqu’à 116,57 dollars, un nouveau sommet depuis septembre 2008.

De son côté, le gaz naturel reculait, le TTF néerlandais cédant 6,73% à 150 euros le mégawattheure (MWh). La veille, il avait touché les 199,990 euros le MWh, un record historique. La Russie représente plus de 40% des importations annuelles de gaz naturel de l’Union européenne.

Cette évolutions s’inscrivent avec en toile de fond la guerre en Ukraine et la crainte qui en découle d’une perte de livraison de la Russie, soit en raison de sanctions occidentales, soit d’un arrêt des livraisons russes. Par ailleurs, les vendeurs russes ont déjà du mal à trouver des acheteurs pour leur pétrole. Cela s’explique notamment par les risques juridiques liés à la crainte de nouvelles sanctions.

Pétrole reclus

Le président russe Vladimir Poutine s’était déclaré jeudi déterminé à poursuivre l’offensive contre l’Ukraine et les forces russes pilonnaient plusieurs villes, malgré le début de nouveaux pourparlers entre Kiev et Moscou. «Même si les Américains et leurs alliés n’ont pas été jusqu’à imposer des sanctions sur le pétrole et le gaz russe, il devient de plus en plus clair que le pétrole est mis au ban des échanges», affirmaient les analystes de JPMorgan dans une note jeudi.

Ces derniers jours, les prix du pétrole brut ont régulièrement atteint des sommets sur plusieurs années. L’Agence internationale de l’énergie (AIE) estime que la sécurité énergétique mondiale est menacée et ses membres libèrent une partie de leurs réserves stratégiques de pétrole. L’association pétrolière Opep+ poursuit imperturbablement sa politique d’augmentation progressive et modérée de la production.

Entre-temps, les nouvelles concernant les pourparlers sur le nucléaire avec l’Iran ont apporté un peu de soulagement sur le marché du pétrole. Malgré les préparatifs en cours pour la conclusion des négociations nucléaires avec l’Iran ce week-end, une percée n’est pas encore garantie, selon des diplomates.

Les discussions visant à rétablir l’accord sur le nucléaire de 2015 sont certes déjà dans leur phase finale, mais il reste des questions non résolues, a écrit le diplomate européen Enrique Mora, qui coordonne les négociations avec l’Iran et les Etats-Unis à Vienne. «Nous n’avons définitivement pas encore atteint notre objectif», a-t-il écrit jeudi soir sur Twitter.

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