Le pétrole recule, plombé par les perspectives d’un marché bien alimenté

AWP

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Vers 17h, le Brent affiche une perte de 1,77% à 77,31 dollars et le WTI une dépréciation de 2,09% à 72,28 dollars.

Les prix du pétrole se repliaient vendredi, plombés par les spéculations autour d’un apaisement des tensions sur l’approvisionnement en mer Rouge, et les perspectives d’un approvisionnement amplement suffisant face à la demande.

Vers 16H00 GMT (17H00 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en avril, baissait de 1,77% à 77,31 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en mars, reculait de 2,09% à 72,28 dollars.

Le pétrole tombe alors que persistent «les espoirs de négociations de paix entre le Hamas et Israël», note Bob Savage, de BNY Mellon.

Or ces pourparlers pourraient apaiser les craintes sur «les perturbations du transport maritime en mer Rouge», et donc sur l’approvisionnement, ajoute l’analyste.

Sur cet axe maritime crucial, les rebelles Houthis, soutenus par l’Iran, mènent contre des navires marchands des attaques répétées qu’ils revendiquent comme en «solidarité» avec Gaza.

Mais malgré l’approbation «initiale» donnée, selon le Qatar, par le Hamas à un accord de trêve prévoyant un échange d’otages et de prisonniers, les combats meurtriers entre l’armée israélienne et le mouvement islamiste palestinien font toujours rage vendredi dans la bande de Gaza.

Lors de la publication de ses résultats annuels vendredi, ExxonMobil a notamment souligné une hausse de 18% de la production au Guyana et dans le bassin permien (Etats-Unis).

Le bassin permien est la principale réserve américaine de pétrole de schiste, à cheval entre l’ouest du Texas et le sud-est du Nouveau-Mexique.

Réuni jeudi pour un point d’étape, un panel de l’alliance de l’Opep+ (Organisation des pays exportateurs de pétrole et leurs alliés) a par ailleurs indiqué maintenir la stratégie actuelle de baisse de production, renforcée par les coupes saoudiennes et russes.

Entre baisse des quotas à l’échelle du groupe entier et réductions volontaires supplémentaires de certains membres, l’alliance garde au total plus de 5 millions de barils par jour (mb/j) sous terre comparé à fin 2022, dans l’espoir de faire remonter les prix du pétrole.

Les cours remontaient également après avoir été plombés en début de séance par des craintes liées à d’autres tensions géopolitiques.

«A la suite de la frappe de drones contre des soldats américains en Jordanie, les craintes de représailles» avaient fait grimper les prix, indiquait James Harte, analyste chez Tickmill.

Le mouvement irakien Al-Noujaba, influent groupe armé pro-Iran, a en effet annoncé vendredi qu’il comptait poursuivre les attaques contre les troupes américaines au Moyen-Orient, malgré les menaces de représailles brandies par Washington, après la mort de trois de ses soldats.

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