Le pétrole en baisse, lesté par les craintes de destruction de la demande

AWP

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Vers 11h30, le Brent perdait 0,76% à 101,54 dollars. Le WTI cédait quant à lui 1,00% à 97,53 dollars.

Les prix du pétrole restaient en baisse mardi, après des pertes importantes essuyées la veille, toujours plombés par les craintes d’un confinement général à Pékin, capitale de la Chine, comme à Shanghai, risquant ainsi de détruire la demande en or noir.

Vers 09h30 GMT (11h30 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin perdait 0,76% à 101,54 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison le même mois cédait quant à lui 1,00% à 97,53 dollars.

La Chine affronte depuis mars une flambée épidémique qui touche à des degrés divers de nombreuses provinces. Elle y répond par une stratégie zéro Covid, c’est-à-dire principalement par des mises en quarantaine et des dépistages massifs.

«Ces mesures ne sont pas de bon augure pour la croissance de la demande de pétrole dans le plus grand importateur de pétrole brut du monde», commente Tamas Varga, de PVM Energy.

La ville la plus durement touchée est Shanghai, mais plus d’une centaine de cas positifs ont été également recensés depuis la semaine dernière à Pékin.

«À Pékin, des tests de masse sont en train d’être déployés dans toute la capitale, suscitant des inquiétudes quant à un verrouillage de toute la ville, comme à Shanghai, et à ce que cela signifierait pour les perspectives de croissance de la Chine», explique Victoria Scholar, analyste chez Interactive investor.

L’inquiétude touche également les métaux industriels - dont la Chine est une grande consommatrice - qui ont enregistré des baisses conséquentes de prix lundi sur le London Metal Exchange (LME).

Le LME Index, un indice qui intègre les prix de l’aluminium, du cuivre, du plomb, du nickel, de l’étain et du zinc échangés sur le LME, affichait 4.864,9 points lundi, effaçant tous ses gains de mars et avril.

«Les inquiétudes concernant l’offre exercent une certaine pression (haussière) sur le prix», rappelle toutefois Susannah Streeter, analyste chez Hargreaves Lansdown, «car de plus en plus d’acheteurs se détournent du pétrole russe, même si un embargo européen sur le brut n’a pas été décidé».

«La destruction de la demande (...) est compensée par la pénurie d’offre déclenchée par les boycotts financiers de la Russie», estime Tamas Varga, la Russie étant l’un des principaux producteurs et exportateurs de brut.

Pour l’analyste, la «question fondamentale» est maintenant «de savoir si les ravages économiques causés par le conflit ukrainien, l’attitude de la Chine face aux flambées d’infections (de Covid-19) l’emporteront sur le manque de barils russes disponibles».

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