Le pétrole au plus haut depuis fin 2014 à New York

AWP

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Le cours du baril de WTI a dépassé les 67 dollars en fin de séance sur le Nymex. A Londres, le Brent a légèrement reculé, tout en restant au-dessus des 72 dollars.
 

Le pétrole coté à New York a grimpé jeudi à son plus haut niveau en trois ans tandis que celui coté à Londres a légèrement reculé dans un marché toujours très sensible aux risques géopolitiques.

A la faveur d’un regain de vigueur en toute fin de séance sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour le contrat de mai a gagné 25 cents pour finir à 67,07 dollars.

A Londres le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin a cédé 4 cents pour terminer à 72,02 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE).

«Comme depuis le début de la semaine, les cours profitent des risques géopolitiques associés à la situation en Syrie, à l’origine notamment d’un aller-retour de menaces entre les Etats-Unis et la Russie, auxquels se sont ajoutés des tirs de missiles sur l’Arabie saoudite» depuis le Yemen voisin, remarque Bart Melek de TD Securitie.

«C’est un peu étonnant car les prix ont beaucoup augmenté malgré la hausse continue de la production américaine et l’augmentation surprise des réserves de brut dans le pays» comme montré mercredi par le rapport hebdomadaire de l’Agence américaine d’information sur l’énergie, souligne le spécialiste.

L’augmentation sans relâche des extractions de brut aux Etats-Unis a aussi été mise en avant dans un rapport publié jeudi par l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), selon qui la croissance de la production américaine devrait atteindre 1,5 million de barils par jour de plus en 2018 par rapport à 2017.

Mais le cartel continue dans le même temps à baisser sa production et a aussi révisé à la hausse ses prévisions de croissance de la demande mondiale pour 2018, qui devrait atteindre 97,07 millions de barils par jour (mb/j). De quoi compenser en partie le bond du pétrole américain et réduire les stocks de brut dans le monde.

Autre élément, la Nouvelle-Zélande a indiqué jeudi qu’elle allait renoncer à toute nouvelle exploration pétrolière ou gazière offshore afin de lutter contre le réchauffement climatique, «un mouvement qui pourrait être imité par d’autres au fil du temps», a estimé Mike van Dulken, analyste pour Accendo Markets.
 

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