Le gaz se rapproche de son record historique, le pétrole stable

AWP

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Après être monté jusqu’à 324 euros le mégawattheure dans la journée, le contrat à terme du TTF néerlandais évoluait à 315,115 euros vers 17h45.

Le prix du gaz naturel poursuivait jeudi son envol et se rapprochait de son record historique, dans un contexte de préoccupations croissantes concernant l’offre à l’approche des mois d’hiver.

Après être monté jusqu’à 324 euros le mégawattheure (MWh) jeudi, le contrat à terme du TTF néerlandais, référence du marché européen du gaz naturel, évoluait à 315,115 euros le MWh vers 15H45 GMT (17H45 à Paris).

Le TTF se rapprochait ainsi de son record historique de 345 euros le MWh atteint en mars, au début de l’invasion russe de l’Ukraine. Depuis un an, son prix a quasiment été multiplié par 7.

Son homologue britannique a également atteint un nouveau sommet depuis mars jeudi, à 620,48 pence par thermie, une unité de quantité de chaleur.

De tels prix n’avaient plus été observés depuis mars, lorsque les gaz naturels européen et britannique avaient été propulsés jusqu’à leurs plus hauts historiques.

Le prix du gaz est propulsé depuis plusieurs séances par les suspensions d’approvisionnement russe à venir via Nord Stream 1, en raison d’une maintenance du gazoduc, selon le géant gazier russe Gazprom.

«On craint sérieusement que les flux du gazoduc Nord Stream ne reprennent pas du tout après la maintenance», soulignent les analystes de Deutsche Bank.

Cette nouvelle interruption des livraisons intervient alors que les nations européennes s’efforcent de remplir leurs capacités de stockage pour pouvoir affronter de potentielles pénuries d’énergie cet hiver.

Entraînés par l’envolée du gaz, les prix de l’électricité pour livraison début 2023 en Allemagne ont culminé jeudi à 780 euros le MWh et 900 euros en France, de nouveaux records historiques.

Les cours du pétrole, quant à eux, restaient stables, entre potentielles réductions de production de l’Opep+ et négociations fructueuses sur le nucléaire iranien.

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, pour livraison en octobre, perdait 0,21% à 101,01 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI), son homologue américain, pour livraison le même mois, baissait quant à lui de 0,61%, à 94,31 dollars.

Au début de la semaine, le ministre saoudien de l’Énergie, Abdelaziz ben Salmane a ouvert la porte à une possible réduction de la production de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole et ses alliés (Opep+). Une déclaration soutenue par d’autres membres du groupe comme l’Irak et le Koweït.

«Cela suggère qu’il y a une volonté de défendre les prix du pétrole pour rester au-dessus du niveau de 90 dollars le baril», relèvent les analystes d’UBS.

Les cours du brut n’ont pas reculé depuis. UBS prévoit même un rebond des prix du pétrole (jusqu’à 125 dollars le baril pour le Brent) d’ici les mois à venir.

Les négociations autour de l’accord sur le nucléaire iranien entre Washington et Téhéran pourraient toutefois renverser la dynamique actuelle.

Les Etats-Unis ont répondu mercredi à un plan européen soumis également aux Iraniens, ravivant l’espoir d’un retour à l’accord historique sur le programme nucléaire iranien de 2015 dont l’ancien président Donald Trump s’était retiré avec fracas.

Une issue positive des négociations, engagées depuis déjà 16 mois, entraînerait la levée d’une partie des sanctions américaines contre l’Iran et pourrait permettre le retour de ce pays à une pleine capacité d’exportation sur le marché du pétrole.

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