Wall Street recherche un second souffle et termine sa journée en légère baisse, sous l'effet notamment d'un recul des valeurs énergétiques, après une correction des cours du pétrole (le WTI Light Crude à 63,76 dollars le baril). L'indice Dow Jones franchit tout de même la barre des 26.000 points en séance. La séance d’hier est typique d’une journée de prises de bénéfices, le marché rendant 1,5% de son plus haut du jour, dans les volumes d’échanges les plus intenses depuis le premier janvier. On achète de la protection dans le marché, l’indice VIX gagnant 15% à 11,66. Les valeurs bancaires se portent bien après les résultats trimestriels de Citigroup, qui progresse de 0,35% sur la séance. Les titres semi-conducteurs et de casinos bénéficient de recommandations positives d’analystes alors que les pharmas apprécient les résultats de UnitedHealth mais aussi la bonne tenue de Merck qui s’adjuge près de 6% sur une bonne nouvelle relative à l’un de ses produits. Les prises de bénéfices s’opèrent surtout dans les secteurs de l’énergie, des minières, de la vente au détail, de l’immobilier et des industrielles.

Une pause bien méritée donc en attendant une avalanche de résultats d'entreprises pour le Q4 2017. Par ailleurs, le Congrès américain négocie un accord pour éviter un "shutdown" des administrations fédérales à partir de vendredi soir. Les taux se détendent après les tensions observées la semaine dernière, le rendement de l’emprunt gouvernemental US à 10 ans se stabilisant à 2,55%. La faiblesse du dollar reste le principal sujet de conversation dans les salles de marchés. Le Dollar Index DXY reprend cela dit quelque poil de la bête ce matin, à 90,65. La zone de support à long terme se situe à 89,93 – 89,62.

Sur la partie macroéconomique, l'indice manufacturier 'Empire State' de la Fed de New York pour le mois de janvier 2018 est ressorti légèrement inférieur au consensus, à 17,7 contre 19. La lecture révisée du mois de décembre 2017 ressort à 19,6, alors que la précédente évaluation était de 18.

Citigroup publie des comptes trimestriels très déficitaires. Du fait de la nouvelle législation fiscale américaine et des charges exceptionnelles associées, Citi déplore une perte nette de 18,3 milliards de dollars pour le quatrième trimestre. Néanmoins, le bénéfice par action est en hausse de 4% en glissement annuel, avec les activités consommateurs.

GE perd 3% après l’annonce de charges inattendues de 6,2 milliards de dollars pour son quatrième trimestre, liées à un portefeuille de couverture santé de GE Capital. Avec l'impact de la réforme fiscale, l'addition totaliserait 7,5 milliards sur le trimestre. GE capital payera 15 milliards sur 7 ans, afin d'abonder les réserves légales obligatoires pour pertes éventuelles du portefeuille Vie & Santé nord-américain. GE Capital suspendra par ailleurs son dividende, payé à la maison-mère, dans un futur proche.

Nestlé annonce la cession de ses activités de confiserie aux Etats-Unis au groupe italien Ferrero pour un montant de 2,8 milliards de dollars (2,3 milliards d’euros). C’était attendu.

Ce matin, les principales bourses européennes ouvrent en territoire légèrement négatif, faisant écho à Wall-Street et Tokyo. L’indice espagnol Ibex est à suivre de près, il est sorti de son canal baissier entamé en mai 2017 et pourrait attirer de nouveaux acheteurs. Morgan Stanley relève Swatch à EqualWeight et Zalando publie d’excellents résultats au quatrième trimestre, l’action en hausse de 1,9%.

A suivre aujourd’hui

• Aux Etats-Unis, la production industrielle et le taux d’utilisation des capacités en décembre, l’indice NAHB Housing en janvier et le livre beige de la Réserve Fédérale.
• Fed speakers: Evans, Kaplan, Mester.
• En Zone Euro, l’indice des prix à la consommation en novembre.
• ECB speaker: Nowotny.
• Les résultats d’entreprises aux Etats-Unis avec notamment Bank of America, Goldman, US Bancorp et Schwab.
• Le dollar, l’euro, le franc.
• Les taux d’intérêts.