La mauvaise santé du promoteur immobilier Kaisa n’est qu’un des symptômes d’un secteur immobilier en Chine globalement grippé par les déboires du géant Evergrande.
Le promoteur immobilier chinois Kaisa, dont la situation financière inquiète les marchés, a annoncé vendredi suspendre sa cotation à la Bourse de Hong Kong, après un remboursement non honoré.
La mauvaise santé du groupe n’est qu’un des symptômes d’un secteur immobilier en Chine globalement grippé par les déboires du géant Evergrande, étranglé par une dette abyssale de 260 milliards d’euros.
Face au risque de faillite de plusieurs promoteurs, les acheteurs sont méfiants et le prix des logements neufs se sont inscrits en repli en septembre -- une première en Chine depuis six ans.
Dans un bref communiqué, Kaisa a indiqué suspendre avec effet immédiat sa cotation à la Bourse de Hong Kong. Le groupe de Shenzhen (sud) n’a donné aucune explication.
Kaisa, bien moins important en taille qu’Evergrande, a été dans l’incapacité d’honorer cette semaine un remboursement de garantie sur des produits de gestion de fortune, selon plusieurs médias.
L’action Kaisa avait perdu plus de 15% jeudi à Hong Kong.
Le mois dernier, Kaisa avait suscité l’inquiétude des marchés quant à sa situation financière, après l’annulation d’une réunion avec des investisseurs.
Et dans la foulée, les agences de notation Fitch et S&P avaient abaissé sa note de solidité financière, étant dubitatives sur les capacités de Kaisa à honorer de prochaines échéances.
Le groupe doit notamment s’acquitter en décembre de 400 millions de dollars dus sur des intérêts d’emprunt.
Kaisa, qui compte 17'000 salariés, avait été en 2015 le premier groupe immobilier chinois à faire l’objet d’un défaut de paiement sur des obligations en dollars.