La Bourse de Hong Kong a fini en hausse jeudi pour la sixième séance d’affilée, dans le sillage de la franche progression de Wall Street, tandis que les Bourses de Shanghai et Shenzhen ont enregistré un repli.

A Hong Kong, l’indice Hang Seng a progressé de 0,81% ou 253,53 points, à 31.512,63 points.

En Chine continentale, l’indice composite de Shanghai a en revanche cédé 0,18% ou 5,68 points, à 3.109,50 points, dans un volume d’échanges de 167,2 milliards de yuans (22,13 milliards d’euros).

L’indice composite de la Bourse de Shenzhen est également ressorti en repli, de 0,63% soit 11,19 points, à 1.767,96 points, dans un volume d’échanges de 197,1 milliards de yuans (26,01 milliards d’euros).

A Wall Street, le Nasdaq a affiché mercredi un troisième record de suite à la clôture lors d’une séance dominée par un bond des valeurs financières après une nette hausse des taux d’intérêt américains.

Le resserrement de la politique monétaire en zone euro, attendu dans la foulée de la réunion mensuelle de la Banque centrale européenne (BCE) dans une semaine, est censé profiter aux établissements bancaires, qui ont souffert jusqu’à présent des taux ramenés au plus bas.

A Hong Kong, la banque HSBC a progressé de 0,98% à 77,25 dollars de Hong Kong (HKD), China Construction Bank a pris 1,35% à 8,25 HKD et Bank of China 1,43% à 4,25 HKD.

«Alors que les hausses de taux d’intérêt sont habituellement négatifs pour les marchés actions, les investisseurs les voient d’un bon oeil, comme le reflet de la croissance économique et pas comme un rempart contre l’inflation», a relevé Stephen Innes, chef de Oanda pour la région Asie-Pacifique.

Au-delà de cette bonne ambiance, les courtiers attendent avec impatience le sommet du G7 de ce week-end au Canada. Ce sommet annuel s’annonce exceptionnellement tendu, en raison des taxes douanières imposées récemment à ses alliés par Donald Trump, resté sourd aux protestations.

Après des mois de vaines rencontres bilatérales, le président américain se confrontera vendredi et samedi à La Malbaie, au Québec, directement aux dirigeants du Canada, de trois pays européens, France, Allemagne et Royaume-Uni, ainsi que du Japon, des pays amis qui craignent que la politique de «l’Amérique d’abord» ne se révèle coûteuse pour la croissance mondiale.

Avec le président français Emmanuel Macron, arrivé en avance mercredi au Canada, l’hôte du sommet Justin Trudeau a défendu dans une déclaration conjointe «un multilatéralisme fort, responsable, transparent», une formule qu’on voit mal Washington adopter.

Le Canada est récemment passé à l’offensive en annonçant des taxes de 16,6 milliards de dollars canadiens (11 milliards d’euros) sur des produits américains.

«Si Trudeau est prêt à se battre, je m’attends à ce que d’autres le soient aussi. Etrangement, alors que les Chinois font de leur mieux pour désamorcer (le conflit commercial avec) les Américains, la probabilité d’une déflagration avec les alliés des Etats-Unis augmente», note Greg McKenna, stratégiste chez AxiTrader.

Du côté des valeurs, Tencent a avancé de 0,99% à 429,20 HKD, AAC Technologies de 0,84% à 131,30 HKD et le géant de l’assurance AIA de 0,89% à 73,75 HKD.

Sino Land a gagné 1,00% à 14,14 HKD, mais le gestionnaire de casinos Galaxy Entertainment a perdu 1,44% à 64,95 HKD.

Les valeurs de l’énergie ont été tirées par la hausse des prix du pétrole. CNOOC a enregistré un gain de 0,75% à 13,46 HKD et PetroChina de 0,46% à 6,59 HKD.

En Chine continentale en revanche, les valeurs ont dans l’ensemble perdu du terrain. PetroChina a cédé 0,63% à 7,93 yuans tandis que Sinopec a terminé stable à 6,52 yuans.

Les valeurs technologiques aussi ont reculé. Founder Technology a perdu 0,66% à 10,86 yuans tandis que Edifier a plongé de 1,72% à 7,45 yuans.