Gonet: l'actualité des marchés au 24 avril

Jean Frédéric Nussbaumer, Gonet & Cie

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Nasdaq -0,01%, Dow +0,17%, S&P -0,05%, Russell +1,04%, SOX -1,04%, Eurostoxx +0,62%, SMI -0,05%.

Wall Street vit deux séances en une. La première est haussière, le marché apprécie la statistique des demandes hebdomadaires d'allocations chômage aux Etats-Unis, qui ressortent légèrement au-dessus des attentes mais sont en recul par rapport à la semaine passée. On préfère se dire que ça va un peu moins mal et ignorer le fait que tous les nouveaux emplois créés depuis 2009 ont désormais été effacés. L'indice US Markit PMI Manufacturier ressort pour sa part légèrement mieux qu'attendu, il s'agit de la publication préliminaire pour le mois d'avril, les intervenants apprécient. Toujours dans le camp de l'optimisme, le pétrole qui rebondit nettement, le WTI Light Crude en hausse de 24% et de retour au-dessus de 17 dollars sur des rumeurs que l'Arabie Saoudite pourrait réduire sa production plus tôt et dans une proportion plus importante que prévu. Enfin le gouverneur de l'Etat de New York Andrew Cuomo indique que 20% des New Yorkais ont développé des anticorps.

Dans ce contexte encourageant, l'indice S&P500 (SPX) s'oriente vers le nord et atteint quasiment 2845 points à 16h45 (CET), moment choisi par le Financial Times (FT) pour publier un article sur un essai chinois du remdesivir, le médicament COVID-19 de Gilead, qui semblerait finalement ne pas être le médicament «miracle» que le marché espérait. Gilead indique que les tests ne sont pas représentatifs, qu'ils dateraient, L'OMS «avoue» avoir accidentellement publié les résultats, les retire de son site mais le mal est fait, Gilead (GILD) abandonne 4,3% et le SPX rend tous les gains de la journée, ce d'autant plus que les nouvelles (attendues) d'Europe sont décevantes. Et pourtant on y était presque... L'UE a été à deux doigts de conclure un accord pour relancer l'économie du vieux continent, les dirigeants de l'Union ayant approuvé un plan à court terme de 540 milliards d'euros. Mais concrètement rien n'est fait et demande est faite à la Commission européenne de formuler des propositions de relance à partir de la mi-mai...

Retour à la case départ pour le SPX donc et une clôture décevante, l'indice ne parvenant pas à tenir sa moyenne mobile à 50 jours et restant du coup en-dessous de la barre des 2800 points. La volatilité repart à la hausse, le support de 40 semble vraiment difficile à casser en l'état. Au chapitre des secteurs, les titres de l'énergie profitent du rebond du pétrole et on observe de l'intérêt pour les petites capitalisations, l'indice Russell2000 (RTY) surperformant ses grands frères. Le rendement de l'emprunt US à 10 ans recule d'un tick, à 0,59%, Le dollar se renforce, la pair eur/usd à 1,0750 et l'or reste au-dessus des 1700 dollars par once.

Netflix a levé 500 millions de dollars d'obligations sur 5 ans à un rendement de 3,625%, l'un des plus bas jamais vus sur le marché américain des obligations à haut rendement. La tranche de 470 millions d'euros (même maturité) est ressortie à 3%. Après la clôture, Intel abandonne 5%, le résultat du premier trimestre bat les attentes mais la compagnie réduit ses perspectives de bénéfices pour le deuxième trimestre et supprime sa guidante pour l'année 2020. Alphabet recule de 2,1%, la firme va réduire son budget marketing de 50% au second semestre.

Boris Johnson prévoit de retourner à Downing Street dès lundi après s'être remis du virus, rapporte le Telegraph. L'Espagne a connu son plus grand nombre de nouveaux cas et de décès en presque une semaine, tandis que l'Italie a vu les guérisons du COVID-19 dépasser pour la première fois les nouvelles infections. Aux États-Unis, les cas ont augmenté au rythme le plus lent depuis trois semaines.

Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent tous dans le rouge. Tokyo abandonne 0.86% à la clôture, Hong Kong recule de 0,6%, Shanghai de 1,13% et Séoul de 1,28%. Le future SPX traite en léger repli de 11 points et l'Europe est indiquée en nette baisse, entre 2 et 3%.

Nestlé annonce une croissance organique de 4,3% au premier trimestre contre des attentes à 3%, le titre est indiqué en progression de 0,75% à l'ouverture.

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