Dow -0,05%, S&P 500 -0,57%, Nasdaq -1,04%, Russell 2000 +0,01%, SOX -0,79%, Eurostoxx -0,28%, SMI +0,14%.
Wall Street cherche l’inspiration hier mais rien ne vient, les indices terminent leur journée en baisse, pas au plus bas du jour mais l’enthousiasme n’y est pas. L’événement du jour, Apple et ses nouveaux produits, laisse le marché quasiment de marbre, l’action de la firme à la pomme recule de 1.7%, elle n’annonce rien de surprenant, si ce n’est que son nouveau Pro Max vous coûtera 100 dollars de plus que prévu chers geeks, mais quand on aime on ne compte pas n’est-ce pas? Les mastodontes de la tech restent dans le rang hier, on observe la bonne tenue des titres de l’énergie, qui profitent du pétrole en hausse constante depuis quelques temps, le baril de WTI Light Crude remonte à 89.11$, il est au plus haut depuis 10 mois et a de la place pour poursuivre son ascension, d’un point de vue technique du moins. Autre secteur à mentionner hier, les banques, qui grimpent globalement de 1.7% (BKX), de nombreux dirigeants s’expriment à la conférence de Barclays, notamment ceux de Wells Fargo, Morgan Stanley et Goldman Sachs, leurs affaires vont plutôt bien, le marché apprécie. Les indices S&P500 (SPX) et Nasdaq100 (NDX) repassent en-dessous de leur moyenne mobile à 50 jours à la cloche, la tech souffre du manque de peps d’Apple mais aussi de la chute d’Oracle, qui abandonne 13.5% hier après avoir déçu le marché quant à ses prévisions. Le podium du jour du SPX se compose de l’énergie, des financières et des utilities, hier est une journée de bourse ennuyeuse et plutôt marquée sous le sceau de l’aversion au risque.
Les acteurs du marché des actions ont les yeux rivés sur les rendements obligataires US, principalement le 2 ans et surtout le 10 ans. Le premier repasse à 5.02%, attention c’est à suivre de près. Le second reste plutôt stoïque, il se maintient à 4.28% ce matin et ne doit impérativement pas casser les 4.35%, sous faute de potentiellement mettre un gros bazar dans le marché des actions, titres de croissance en tête. Allez, on ajoute une couche aux taux obligataires avec la publication de l’indice des prix à la consommation aux Etats-Unis cet après-midi, qui va forcément les faire bouger. Contexte : l’inflation recule depuis quelques temps, la Fed semble avoir fait du bon travail. Au dernier pointage, le CPI est à 3.2%, ça c’est le chiffre du mois de juillet. Pour août, les économistes prédisent 3.6% (pour des raisons saisonnières et de base de comparaison, traduisez : bla bla bla). L’inflation devrait donc avoir retrouvé du poil de la bête en août mais ! c’est attendu et donc potentiellement toléré par un marché pourtant avide de désinflation. Rendez-vous donc à 14h30 pour décortiquer le chiffre du jour, sachant qu’il aura une influence certaine sur Jerome Powell et ses collègues, qui annonceront leur décision sur les taux mercredi prochain le 20 septembre. En l’état, personne n’a idée de ce que le patron de la Fed va dire, en revanche tout le monde ou presque s’attend à un status quo au niveau des taux.
Le dollar prend de courtes vacances, il a cessé sa hausse depuis le 6 septembre et attend aussi probablement que la poussière retombe quelque peu autour de la Fed et ses taux. Le Dollar Index (DXY) évolue à 104.73, il regarde sa prochaine résistance à 105.88. Côté support on est tout proche, le prochain niveau se situe à 104.69. La paire eur/usd traite à 1.0735, l’euro retrouve des couleurs cette nuit après un rapport de Reuters selon lequel la BCE s'attend à ce que l'inflation dans l'Union européenne reste supérieure à 3% l'année prochaine. Cela incite les traders à augmenter les paris sur une augmentation des taux demain, bien que la plupart des économistes ne s'attendent pas à un changement.
L’or boude. Le métal jaune est repassé en-dessous de sa moyenne mobile à 200 jours hier, il évolue ce matin à 1909$ par once et a entamé l’air de rien une tendance baissière depuis le mois de mai. Le niveau de 1900$ est à suivre, ensuite la zone de vérité technique se situe tout près, à 1890 – 1985$. Fondamentalement, la relique barbare n’a pas grand-chose pour elle en ce moment, la remontée des taux d’intérêts implique un coût d’opportunité pour qui en détient et la force retrouvée du dollar pénalise les matières premières.
Bank of America se rappelle à notre bon souvenir en lançant son millionième sondage de l’année, qui nous apprend que le sentiment des investisseurs américains n’est plus extrêmement baissier mais pas encore haussier, alors que l’allocation en actions américaines a atteint un record de hausse en septembre, les participants fuient les actions chinoises et des marchés émergents pour revenir au pays. Sur la partie obligataire, je note avec intérêt un niveau extrême de haussiers, et comme il faut bien être contrariant de temps en temps, cela indique peut-être que les taux sont sur le point de poursuivre leur hausse, à suivre…
Ursula von der Leyen devrait souligner à quel point la guerre de la Russie en Ukraine a fondamentalement modifié l'UE lorsqu'elle prononcera son discours sur l'état de l'Union aujourd'hui. La présidente de la Commission européenne a déclaré aux ambassadeurs de l'UE au début du mois que l'Union devait élargir ses frontières pour tenir compte des nouvelles réalités géopolitiques, ajoutant que l'Ukraine et la Moldavie devraient se voir accorder l'adhésion, selon l’agence Bloomberg.
Un peu plus de répit pour Country Garden. Les actions du promoteur chinois montent à la suite d'un rapport indiquant qu'il avait obtenu l'autorisation d'étendre le remboursement d'une autre obligation en yuans. Mais le pire n'est pas encore passé pour le marché immobilier chinois, indique Manraj Sekhon, CIO de Templeton Global Equity. Les promoteurs n'ont toujours pas les liquidités nécessaires pour mener à bien leurs projets. Selon une enquête de BofA auprès des investisseurs, le secteur est la première source de la prochaine crise mondiale du crédit.
Au menu macro-économique du jour, les marchés vont surtout s'intéresser aujourd'hui à la production industrielle européenne de juillet, qui sera annoncée à 11h00, et à l'indice des prix à la consommation américains du mois d'août, prévus à 14h30.
Inditex augmente ses bénéfices au premier semestre et vise la croissance en modérant ses hausses de prix. BP Plc annonce la démission "avec effet immédiat" de son directeur général Bernard Looney, accusé d'avoir caché des "relations personnelles" avec plusieurs collègues au sein du groupe. Le directeur financier Murray Auchincloss assurera l'intérim. Apple reçoit l'ordre du régulateur français d'arrêter la vente de l'iPhone 12 en raison d'inquiétudes liées aux ondes électromagnétiques. Par ailleurs, le groupe cède et intègre le port de chargement universel requis par l'Europe. Le titre perd 1,7% hier après la présentation de ses nouveaux iPhones. Les livraisons et les commandes de Boeing se replient en août. En chutant de 14%, Oracle signe sa plus forte baisse depuis 2002. Amazon prévoit d'augmenter les salaires de ses livreurs sous contrat. Le fabricant allemand de chaussures de luxe Birkenstock dépose une demande d'introduction en bourse aux Etats-Unis. Chevron achète la plus grande installation de stockage d'hydrogène au monde dans l'Utah.
Cette nuit et ce matin en Asie, les indices traitent dans le rouge. Tokyo égare 0.21% à la cloche, Hong Kong rend 0.06%, Shanghai perd 0.48% et Séoul recule de 0.07%. Le future SPX traite autour de l’équilibre et l’Europe ouvre en repli de 0.4%.