Des sociétés chinoises menacées d’une sortie de la cote à Wall Street

AWP

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Sont concernées, au total, quelque 248 sociétés, qui pèsent environ 2100 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon une commission ad hoc.

Cinq sociétés chinoises ont été mises en demeure de se conformer à des obligations comptables par l’autorité américaine de régulation des marchés (SEC). A défaut, elles pourraient se voir radier de la cote à Wall Street.

Ce groupe, dont la liste a été publiée jeudi, pourrait bientôt être suivi par l’ensemble des entreprises chinoises cotées à New York, dont aucune ne respecte, pour l’instant, la réglementation américaine en la matière. Sont concernées, au total, quelque 248 sociétés, qui pèsent environ 2100 milliards de dollars de capitalisation boursière, selon une commission ad hoc.

Une loi votée en décembre 2020 au Congrès américain, le HFCAA, oblige une société cotée aux Etats-Unis à faire certifier ses comptes par un cabinet agréé par l’organisation comptable indépendante PCAOB. Les sociétés de Chine continentale et de Hong Kong sont connues pour ne pas soumettre leurs états financiers à des auditeurs agréés par les autorités américaines.

Le nouveau texte fait donc peser sur elles le risque d’une sortie de la cote et sa mise en application intervient alors que les autorités chinoises ont émis, ces derniers mois, des réserves à ce que des sociétés basées en Chine entrent en Bourse aux Etats-Unis. En cas de non respect, la radiation pourrait intervenir à partir de 2024.

Les cinq sociétés, dont la liste a été publiée jeudi par la SEC, sont les biotech BeiGene, Zai Lab et Hutchmed, ainsi que le sous-traitant de l’industrie des semi-conducteurs ACM Research et le groupe de restauration Yum China. Ce dernier, qui contrôle notamment en Chine les restaurants KFC, Taco Bell et Pizza Hut, est de loin le plus important de tous par les revenus et la capitalisation.

Né de la scission, en 2016, des activités chinoises du groupe américain Yum Brands, Yum China pèse 18,8 milliards de dollars de capitalisation. Début décembre, «l’Uber chinois», Didi Chuxing, s’est retiré de la cote sous la pression des autorités chinoises, moins de six mois après son introduction en fanfare au New York Stock Exchange.

 

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