La Bourse de Paris plonge avec ses homologues internationaux depuis la fin de la semaine dernière face à des nouvelles craintes sur l’inflation. L’inflation américaine est ressortie à son plus haut niveau depuis 1982 et largement supérieure aux attentes à 8,6% en mai, ravivant ainsi les anticipations de resserrement monétaire de la Fed.

Le CAC 40 est en baisse de près de 8% sur une semaine après ces chiffres sur l’inflation et après que le Wall Street Journal ait rapporté que le FOMC pourrait décider de remonter ses taux de plus de 75 points de base cette semaine.

La probabilité d’une hausse des taux aussi importante de la Fed cette semaine a bondi, passant de seulement 4% il y a une semaine à 23% après la publication de l’inflation américaine vendredi à 96% après la publication de l’article du Wall Street Journal…

Les taux obligataires se sont donc naturellement envolés et les marchés actions ont chuté. Le rendement à 2 ans américain a bondi de près de 50 points de base en deux séances et celui à 10 ans de 25 points de base.

Le prochain catalyseur du CAC 40 sera évidemment l’issue de la réunion du FOMC mercredi soir. Une hausse de 50 points de base serait moins importante que ce que prévoient désormais les opérateurs, ce qui devrait soutenir les marchés à court terme. A l’inverse, une hausse des taux de 75 points de base ou plus devrait accentuer la pression.

La rhétorique de Jerome Powell et les nouvelles projections économiques du FOMC seront également particulièrement importantes pour les marchés financiers.

Sur le plan de l’analyse technique, le CAC 40 est finalement sorti par le bas de son triangle symétrique dans lequel il oscillait depuis le début de l’année et a enfoncé son creux de mai à environ 6100 points hier.

Ce sont des signaux baissiers en faveur d’une poursuite du repli jusqu’au creux de mars à environ 5800 points. Un repli jusqu’à ce seuil serait faisable à court terme en cas de remontée des taux de la Fed de 75 points de base ou plus mercredi.

Ces perspectives baissières seraient invalidées en cas de rebond au-dessus de 6100 points. Dans ce cas, une poursuite de l’évolution en dents de scie du CAC 40 entre ce seuil et le récent plus haut à 6580 points serait vraisemblablement à prévoir.