Bonds Europe: regain de confiance des investisseurs

AWP

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Le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne a progressé, à -0,312% contre -0,353% lundi à la clôture.

Les taux d’emprunt européens ont poursuivi leur trajectoire haussière mardi, dans un climat toujours marqué par une confiance accrue des investisseurs en raison des avancées commerciales, ce qui les poussait à se tourner vers des actifs plus risqués.

Cet appétit pour le risque des opérateurs de marché était essentiellement motivé par l’espoir de voir les négociations commerciales entre les Etats-Unis et la Chine aboutir à la signature d’un accord partiel en novembre.

Les négociations d’un accord partiel dit de «phase 1» ont «fait énormément de progrès, mais ne sont pas bouclées», a déclaré vendredi soir Larry Kudlow, le principal conseiller économique de Donald Trump, à des reporters à la Maison-Blanche. La Chine a également envoyé des signaux qui contribuaient à entretenir une atmosphère positive.

«Ce regain d’optimisme sur les négociations (commerciales) conclut une période faste où les bonnes nouvelles se sont succédé sur les marchés de taux», a noté auprès de l’AFP Eric Bourguignon, membre du directoire de Swiss Life AM France.

«Tous les grands sujets d’inquiétude qui taraudaient les marchés depuis maintenant de nombreux trimestres semblent se tasser et aller dans une direction de nature à les rassurer», selon lui.

Nous avons eu «des statistiques économiques récentes qui sont globalement meilleures qu’attendu, parfois même plutôt de bonne facture», a-t-il détaillé.

Après un PIB du troisième trimestre et des chiffres de l’emploi bien orientés aux Etats-Unis, c’est la croissance de l’activité dans les services qui s’est nettement accélérée en octobre dans le pays, et plus que prévu, selon l’association professionnelle ISM.

Horizon plus dégagé

Par ailleurs, «le report du Brexit», avec une probabilité accrue que ce dernier se fasse de façon ordonnée, et le fait que «les banques centrales ont fait ce que les marchés attendaient d’elles», ont aussi contribué à cet environnement porteur, a complété M. Bourguignon.

La Réserve fédérale américaine (Fed) a dit mercredi envisager de faire une pause après avoir annoncé une nouvelle baisse de ses taux d’intérêt tandis que la Banque centrale européenne (BCE) a repris depuis le 1er novembre son programme de rachat d’obligations publiques et privées, à hauteur de 20 milliards d’euros par mois.

«Toutes ces bonnes nouvelles, qu’elles soient économiques, géopolitiques ou de politique monétaire, confortent les marchés dans l’idée que l’horizon se dégage, que la visibilité s’accroît», a conclu M. Bourguignon, ce qui favorise la prise de risque au détriment de la recherche de valeurs refuge comme les obligations.

A 18H00 (17H00 GMT), le taux d’emprunt à dix ans de l’Allemagne (Bund) a progressé, à -0,312% contre -0,353% lundi à la clôture du marché secondaire, où s’échange la dette déjà émise.

Celui de la France a suivi la même trajectoire, à -0,017% contre -0,047%, à l’instar de celui de l’Espagne, à 0,322% contre 0,303%, et celui de l’Italie, à 1,026% contre 0,992%.

Au Royaume-Uni, il est aussi monté à 0,772%, contre 0,718%.

Même scénario aux États-Unis, où le taux à dix ans évoluait à 1,862% contre 1,777%, tout comme celui à 30 ans, à 2,344% contre 2,263%. Le taux à deux ans s’affichait pour sa part à 1,633% contre 1,582%.

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