Les dépenses publiques en France

Présélection prix Turgot

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François Facchini, Editions De Boeck Supérieur.

François Facchini est professeur d’économie à l’Université de Paris.

L'avis du Club de présélection du prix Turgot
Jean-Jacques Pluchart   L’auteur vient opportunément rappeler qu’à la sortie de la pandémie, la France affrontera un handicap majeur en raison de son incapacité, constatée depuis un siècle, à réduire son déficit des dépenses publiques. Ce constat est d’autant plus problématique que la plupart des pays européens sont parvenus – au moins jusqu’à la crise de 2008-2010 - à stabiliser ou à alléger leurs budgets. Selon l’auteur, cette situation est attribuable à la propension des gouvernements successifs à faire appel aux services publics pour régler des problèmes qui seraient mieux résolus par le secteur privé. Cette tendance serait notamment due à la formation technocratique des décideurs politiques et aux raisonnements essentiellement macroéconomiques de l’administration française. Le handicap français serait également engendré par les statuts inamovibles des fonctionnaires français qui peinent à s’adapter aux changements technologiques et sociétaux. Mais la principale source du dérapage budgétaire résiderait dans la gestion paritaire de la sécurité sociale dont le budget dépasse désormais le tiers du PIB français. Comparant la situation sociale de la France à celles des pays voisins, François Facchini rappelle l’urgence de limiter les redistributions de revenus, de favoriser le retour à l’emploi et de reporter l’âge du départ en retraite. Il conclut en rappelant que «si trop d’impôt tue l’impôt», trop de dépenses publiques tue la croissance économique et sociale, car l’excès de dépenses creuse le déficit et la dette, détourne l’épargne vers des investissements improductifs et favorise l’exode fiscal.