Economie de la dette

Anton Brender, Florence Pisani, Emile Gagna, Editions La Découverte

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Si personne ne s’endette, personne n'épargnera: dans une économie marchande, les fourmis ont besoin des cigales! Décryptage d'une réalité complexe par les économistes de Candriam.

Voir monter le poids des dettes, qu’il s’agisse de celles des Etats, des ménages ou des entreprises, inquiète. En même temps, savoir que les ménages mettent de l’argent de côté et que leur patrimoine augmente, rassure. Pourtant, si personne ne s’endette, personne non plus ne pourra mettre d’argent de côté: dans une économie marchande, les fourmis ont besoin des cigales! Source de risques, régulièrement à l’origine de crises, l’endettement n’en est pas moins indispensable à l’expansion de l’activité d’une économie dont les agents ne dépensent pas tout leur revenu. Ce trait paradoxal de l’endettement amène à répondre autrement aux interrogations récurrentes sur les limites de l’endettement public. Tant que les ménages souhaitent épargner plus que les agents privés n’empruntent, nos Etats non seulement peuvent mais doivent continuer de s’endetter. S’ils utilisent intelligemment les sommes qu’ils mobilisent, ils ne feront pas faillite…