Bronner G., Editions PUF.
Gérald Bronner est professeur de sociologie à l’Université de Paris et auteur de nombreux ouvrages.
L'avis du Club de présélection du prix Turgot
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J-J.Pluchart | La révolution de l’IA révèle, selon Bronner (2020), «la nature humaine la plus profonde», qui s’est construite depuis la préhistoire. Il prétend que l’IA contribue à «libérer le cerveau humain disponible». Ce temps est consacré soit à la création ou au partage de connaissances, soit à une navigation aléatoire sur internet, qui entraîne une «apocalypse cognitive». Les biais de l’IA contribueraient au développement de la désinformation de l’a-information, à multiplier les clash, à propager les thèses complotistes et à produire de nouveaux fantasmes collectifs autour de l’homme-machine et de la trans-humanisation. Ces biais favoriseraient les réactions paranoïaques et la satisfaction immédiate des besoins et des désirs. L’auteur invite les internautes à «domestiquer l’empire de ses intuitions erronées». Adoptant une posture d‘anthropologue, il en conclut curieusement que l’homme du XXIe siècle retourne à l’âge préhistorique. |