Résultats records pour IG Group

Salima Barragan

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Lors du COVID-19, nous avons traité un million de transactions par jour, déclare Fouad Bajjali, CEO de IG Bank.

La volatilité des marchés résultante de la crise du COVID-19 a incité un grand nombre d’individus à ouvrir des comptes de trading en ligne. Ce mouvement souligne une tendance de fond déjà bien présente: les clients veulent prendre le contrôle de leurs placements. Entretien avec Fouad Bajjali, à l’occasion de la publication jeudi dernier des résultats de l’exercice clôturé au 30 mai 2020.

Quels sont vos commentaires sur les résultats annuels fraîchement publiés de IG Bank?

Nous avons fait une année record. Cependant, une grande proportion des revenus provient du dernier trimestre de notre année fiscale (mars-mai 2020), période durant laquelle la volatilité sur les marchés était accrue. Les revenus de nos activités de trading ont bondi de 36% et les clients actifs ont augmenté de 34%.

Lors du votre dernier trimestre, les clients ont-ils été plus actifs en raison de la crise de Covid-19?

Oui, absolument. La crise a poussé les individus à ouvrir des comptes afin de profiter de la volatilité sans précédent. Pour donner un ordre de comparaison, en mars nous avons enregistré un million de transactions par jour comparé aux 300'000 par jour en mars 2019. Nos clients ont principalement traité des futurs sur le DAX, l’or…ainsi que sur le pétrole où beaucoup avaient des positions vendeuses qui leur ont permis de dégager des gains substantiels.

Le groupe prévoit un retour à la normale des niveaux
de volatilité au cours de l'exercice 2021.
Comment cela s’est-il traduit sur les marges des produits?

Les marges sur les produits à levier ont été très importantes. Nous les avons gérés activement et fréquemment avant les week-ends car le prix du pétrole chutait en général durant la journée de vendredi. Nous avions une approche proactive pour gérer des marchés particulièrement volatils pendant la semaine.

Vous attendez-vous à un retour à la normale pour votre prochain exercice?

Oui, le groupe prévoit un retour à la normale des niveaux de volatilité au cours de l'exercice 2021, ce qui signifie que les revenus se normaliseront également... Bien que les transactions actuelles continuent de refléter des niveaux élevés de volatilité, celle-ci s'est atténuée depuis le pic observé en mars. Les taux d’infection restent hauts et l’on ne sait jamais ce qui sera annoncé par les gouvernements, ce qui attise les incertitudes. Indépendamment du Covid-19, nous aurons toujours de la volatilité en provenance des élections américaines ainsi que du Brexit. Si les choses se normalisent en 2021, nous devrions retrouver les niveaux de volatilité pré-Covid-19. Pour l’instant, les deux premiers mois de l’exercice – c’est à-dire juin et juillet - auront marqué un bon début d’année.

Comment voyez-vous l’arrivée des fintechs, telles que Revolut, qui offrent un accès facile et bon marché aux marchés?

Cela démontre un engouement des individus à prendre le contrôle de leurs investissements. Globalement, il y a beaucoup de participants qui offrent du trading en ligne. Le marché devient saturé. Néanmoins, nous ne partageons pas la même clientèle qu’une fintech telle que Revolut. Leurs clients vont chez eux pour leurs services principaux et font des transactions de type Buy and Hold, alors que les clients de notre plateforme tradent activement et fréquemment, notamment via  des achats et des ventes de CFDs.

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