Au travail, à la maison, dans les aéroports, et même jusque dans nos voitures; la sécurité est partout. La thématique recouvre aussi d’autres segments moins connus que la crise sanitaire a mis en avant, comme la cybersécurité. Lors de la publication de leurs résultats, les meilleures entreprises du secteur ont affiché une accélération de leurs activités. Revue de quelques titres avec Frédéric Dupraz, gérant d’un fonds spécialisé chez Thematics Asset Management, un affilié de Natixis Investment Managers.

Certains aspects observés lors de cette pandémie démontrent à quel point la sécurité est indispensable. La généralisation du télétravail a rendu les employés plus vulnérables en termes de sécurité informatique. Avec l’urgent besoin d'accès à distance, les réseaux ont du faire face à de nouveaux problèmes sécuritaires qui ont engendré des réflexions de fond de la part des responsables de la sécurité informatique pour améliorer la sécurité du télétravail. Mais la crise actuelle a aussi montré l’utilité des tests PCR, de la désinfection et de la sécurité physique des travailleurs.

L’objectif principal est la réduction du nombre d’accidents liés au transport. Certaines entreprises rendent les transports plus sûrs. La sécurité automobile progresse rapidement, mais les composants doivent être homologué avant toute mise en production. Du système intelligent d’aide à la conduite, à la vision nocturne et la détection d’objets, elle permettra d’équiper les voitures de demain avec des systèmes de plus en plus autonomes. Les chauffeurs routiers ont également besoin d’outils pour éviter les accidents liés à la fatigue. Enfin, la sécurité des transports englobe aussi la détection d’objets dans les aéroports et les systèmes de freinage des transports en commun, comme le train et le métro. Dans la mesure où les CFF et la SNCF investissent sur les 10 prochaines années, il s’agit de projets à très long terme, ce qui permet d’avoir une bonne visibilité sur les revenus. Par exemple, le portefeuille de projets de Knorr-Bremse inclut l’intégration d’un système intelligent de détection d’objets, basé sur l’intelligence artificielle de la start-up Israélien Rail Vision pour le compte de CFF Cargo. La société allemande est aussi en charge de fournir des systèmes de freinage sur plus de 120 trains régionaux du constructeur Alstom d’ici à 2025

Oui. L’entreprise américaine Generac produit des générateurs électriques de secours. Soulignons que le réseau d’énergie américain souffre d’un sous-investissement chronique et que les coupures d’électricité y sont fréquentes à cause des chutes d’arbres ou du vent. Les incendies en Californie avaient également privé d’énergie des particuliers, des entreprises et des hôpitaux. En 2019, Generac a acquis des sociétés dans l’énergie solaire et le stockage d’énergie afin de proposer des solutions novatrices qui rencontrent beaucoup de succès en Californie où les coupures d’électricités sont courantes.

Elle a la capacité de détecter en quelques minutes les failles d’un réseau informatique alors que ses concurrents ont besoin de deux ou trois semaines pour arriver au même diagnostic. Leur avance dans l’analyse des données ainsi que la détection interne des menaces est indéniable. En 2019, Varonis a changé intégralement de business model, passant d’un mode de licence perpétuelle à la souscription en un temps record; cette transformation leur permet aujourd’hui de positionner davantage de produits auprès de leurs clients.

Elles consistent en création et mise en place de solutions de transport sécurisées à des niveaux cryogéniques pour les nouvelles thérapies cellulaires. Le but est d’empêcher les variations de température qui rendraient les traitements inutilisables. La solution unique, consiste en la gestion totale de la chaîne du froid, avec un monitoring en temps réel de la température quelle que soit la position du container et les modalités de transport. Pour des thérapies coûtant plusieurs centaines de milliers de dollars, les coûts d’un tel système de transport pèsent peu par rapport aux risques d’une réfrigération imparfaite. Ils ont récemment racheté CRYOPDP, une entreprise spécialisée dans les solutions de transport à température contrôlée, de l’ambiant à la limite du cryogénique, c’est-à-dire dans des températures comprises entre moins -15 et -196 degrés.

Cryoport collabore avec une dizaine de sociétés dans la recherche d’un vaccin potentiel et les deux biotechs rachetées en 2020 supportent cinq ou six autres sociétés qui travaillent également sur un sérum. D’ailleurs, lorsque Pfizer a annoncé que son produit devait être maintenu à moins 80 degrés, le titre de Cryoport avait bondi.

Thermo Fisher, qui est en quelque sorte l’Amazon des sociétés de labo et des pharmacies, vend un grand nombre de solutions d’équipement de protection personnelle, comme des gants de travail, des masques ou des combinaisons. Elle fabrique aussi des instruments spécifiques tels que des chromatographes et des spectromètres utilisés non seulement dans l’analyse de la composition de l’eau, de la qualité de l’air et de la nourriture, mais aussi dans le séquençage ADN, qui sert aussi bien à la recherche en sciences forensiques qu’aux tests PCR.