La blockchain va réduire les frais bancaires

Salima Barragan

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La Suisse sera pionnière de la fusion entre finances traditionnelle et numérique. Avec Jan Brzezek de Crypto Finance.

Courtage, staking, tokenisation: Crypto Finance ne s’arrête jamais. Depuis sa création en 2017, la start-up a obtenu deux licences Finma et le prix Swiss FinTech Award en 2019. Elle est ensuite devenue membre de la Deutsche Börse. Crypto Finance se positionne en tant que hub d’actifs numériques dédié aux institutions financières. Entretien avec son CEO et fondateur Jan Brzezek présent à Genève à l’occasion de la conférence Web3Connect du 12 septembre.

Quelle est le taux de pénétration des cryptos-actifs dans les banques traditionnelles?

Les banques traditionnelles manifestent un intérêt croissant pour l’espace des actifs numériques, avec l’arrivée sur le marché d’acteurs financiers majeurs. En réalité, il faut des mois, voire des années, aux institutions financières pour mettre en place un tel service. Outre les exigences réglementaires, la décision de construire en interne ou de s’appuyer sur des partenaires externes de confiance est très importante. Une autre façon d’exposer les clients est de le faire indirectement par l’intermédiaire de fonds d’investissement. Cette approche a déjà été adoptée par la plupart des banques. Les demandes de lancement de fonds négociés en bourse (ETF) se sont en particulier multipliées.

Comment imaginez-vous l’intégration de cette nouvelle classe d’actifs au sein des institutions bancaires traditionnelles au cours des prochaines années?

L’adoption généralisée des blockchains publiques sera l’avenir de la finance, car la majorité des banques suisses intégreront les actifs numériques d’ici deux ans, suivies par leurs homologues européens d’ici quatre ou cinq ans. Cette transition reflète l’évolution du paysage, où la fusion de la finance traditionnelle et de la finance numérique sera plus prononcée.

Étant donné la volatilité élevée des actifs numériques, les banques de détails ne sont-elles pas réticentes à les proposer à leurs clients?

Les banques de détail se montrent intéressées, malgré la forte volatilité associée à ces actifs.

Premièrement, elles sont constamment à la recherche de nouvelles sources de revenus et de moyens de se différencier de leurs concurrents. Une offre numérique peut attirer des clients férus de technologie et les positionner comme des établissements avant-gardistes.

De nombreux clients, en particulier les jeunes générations, y investissent déjà. En proposant des services liés aux cryptomonnaies, les banques peuvent répondre à cette demande et fidéliser ou attirer de nouveaux clients à la recherche de solutions financières tout-en-un.

Les réglementations actuelles en Suisse permettraient-elles une conversion entre la finance traditionnelle et la finance numérique?

La pierre angulaire de la convergence entre la finance traditionnelle et la finance numérique est la réglementation des actifs numériques. La Finma n’a pas tardé à clarifier la réglementation sur divers aspects de l’écosystème des actifs numériques, y compris les lignes directrices sur la classification des jetons.

Le voyage vers la convergence nécessite une collaboration entre la finance traditionnelle et DeFi, en reconnaissant la valeur de la technologie blockchain. L’acquisition de Crypto Finance par Deutsche Börse en 2021 est un exemple de cette tendance. Pour libérer tout le potentiel du DeFi, l’interopérabilité entre différentes blockchains avec différents cas d’utilisation est cruciale. Il est nécessaire de construire des ponts sécurisés entre les monnaies numériques des banques centrales, les stablecoins et les plateformes de contrats intelligents.

Comment le DeFi (la finance décentralisée) va-t-il modifié la chaîne de valeur et l’offre de services bancaires?

Le DeFi a un potentiel important dans les domaines du prêt, de l’emprunt et de l’investissement. Avec l’expansion des services bancaires en ligne, les clients interagiront avec les banques d’une manière plus immersive. En outre, la transparence inhérente à la blockchain et l’enregistrement en temps réel des transactions réduiront le risque de contrepartie et augmenteront la confiance dans les services bancaires. Le DeFi a également le potentiel de stimuler l’inclusion financière, en particulier dans les pays en développement, en rendant leur système financier plus accessible.

Les banques pourront-elles proposer des frais plus bas grâce à cette technologie?

Dans les années à venir, la blockchain sous-tendra une part importante des opérations bancaires et de commerce. Cette transition permettra d’accroître l’efficacité et la transparence et de réduire les coûts opérationnels. Compte tenu de ces facteurs, la question n’est pas de savoir si, mais quand l’intégration de la technologie blockchain permettra aux banques de proposer des frais plus bas, en tirant parti des processus rationalisés que la technologie offre. C’est comme l’internet. Si vous continuez à envoyer vos lettres par courrier physique plutôt que par courriel, vous vous excluez du marché.

Lancement du premier Token de Wecan

La deuxième édition de la conférence Web3Connect du mardi 12 septembre au FER à Genève réunira un large panel d’acteurs de l’écosystème blockchain pour une journée de conférences et de tables rondes animées par des experts.

A cette occasion, Wecan Group, récemment désignées meilleure solution blockchain lors des Wealth Briefing Awards, annoncera le lancement la pré-vente publique des jetons numériques Wecan à CHF 0.00085, avant l’introduction en bourse du Token Wecan prévue au premier trimestre 2024 au prix minimum de CHF 0.001. Le rôle de ce jeton utilitaire est central dans l’architecture technologique blockchain des produits WeCan, car les frais d’enregistrement sont de 1 Token Wecan par transaction, soit par message échangé.

Ce jeton favorisera l’accélération de l’adoption des plateformes en soutenant l’écosystème avec une série de fonctionnalités innovantes.

 

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