Les reventes de logements ont continué à reculer au mois de juin aux Etats-Unis, plongeant même plus qu’anticipé, mais les prix suivent toujours la tendance inverse et ont atteint un nouveau record, selon les données publiées mardi par la Fédération nationale des agents immobiliers (NAR).
Sur le mois écoulé, 3,89 millions de maisons et appartements ont changé de propriétaire, en rythme annualisé - une projection des ventes sur l’année à ce rythme. Cela représente une chute de 5,4% par rapport au mois de mai.
La baisse est nettement plus marquée qu’attendu, les analystes ayant plutôt anticipé quatre millions d’opérations, en rythme annualisé, selon le consensus publié par briefing.com.
«On observe une bascule, peu à peu, d’un marché en faveur des vendeurs à un marché qui profite aux acheteurs. Les logements restent plus longtemps à la vente et les vendeurs reçoivent moins d’offres. Les acheteurs veulent prendre leur temps et souhaitent disposer de plus d’informations», a souligné le chef économiste de la NAR, Lawrence Yun, cité dans le communiqué.
Le prix médian des biens vendus a en revanche encore progressé, pour atteindre un nouveau record à 426.900 dollars, en hausse de 4,1% par rapport à celui d’il y a un an.
Mais «si le prix médian a atteint un nouveau record, une nouvelle hausse semble peu probable», a insisté M. Yun, «la demande et les stocks sont proches des conditions d’un marché équilibré».
D’autant que, si les taux des prêts immobiliers commencent légèrement à se détendre, par anticipation d’une baisse à venir des taux de la Réserve fédérale (Fed), espérée pour septembre prochain, ils restent à des niveaux plus élevés que ceux généralement constatés sur le premier quart du XXIe siècle.
Selon les données de l’agence de refinancement Freddie Mac, les prêts à taux fixe sur 30 ans, le plus courant aux Etats-Unis, se font à un taux de 6,77%, et devraient cependant continuer à baisser.
Le nombre de biens en vente sur le marché est par ailleurs en hausse de 3,1% par rapport à mai et même de 23,4% par rapport à juin 2023, pour atteindre 1,32 million de logements disponibles, soit 4,1 mois de ventes au rythme actuel. C’est la première fois que cette donnée dépasse les quatre mois depuis mai 2020.