L’empire autrichien de l’immobilier Signa en pleine restructuration

AWP

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Le groupe, présent en Suisse avec sa participation dans Globus et co-propriétaire du célèbre Chrysler Building à New York, croule sous les dettes.

La holding autrichienne Signa, très présente en Allemagne et en Suisse via sa participation dans Globus, va présenter d’ici fin novembre un plan de restructuration, a-t-elle annoncé vendredi, deux jours après le départ de son fondateur René Benko, en pleine crise de l’immobilier.

Le groupe, co-propriétaire du célèbre Chrysler Building à New York, de prestigieux bâtiments à Berlin ou Vienne et d’emblématiques grands magasins dans plusieurs villes d’Europe, croule sous les dettes.

Une de ses filiales a déposé le bilan, tandis que la presse allemande a fait état de la suspension de plusieurs grands projets de construction.

Devant la tourmente, René Benko, self-made man à la fortune estimée par le magazine Forbes à 6 milliards de dollars, a annoncé mercredi se retirer de la direction du conseil consultatif.

«La priorité est de restaurer la confiance», a déclaré le magnat de 46 ans, qui reste avec les membres de sa famille le premier actionnaire du groupe créé en 2000.

C’est désormais un expert des opérations de restructuration qui est à la manoeuvre, Arndt Geiwitz. Il a appelé au «calme et à l’ordre» pour trouver des «solutions de long terme».

«L’objectif est d’élaborer d’ici à la fin du mois de novembre un plan fixant les principales étapes de la réorganisation et de le présenter aux actionnaires», a indiqué Signa dans un communiqué vendredi, sans se prononcer sur la durée du processus.

«L’ensemble des entités vont être passées au crible», a-t-il ajouté, se disant confiant pour l’avenir du groupe malgré les difficultés actuelles.

La holding d’une myriade de sociétés opère en Autriche, Allemagne, Italie, Luxembourg et Suisse. Elle compte des actifs immobiliers d’une valeur de 27 milliards d’euros, avec 25 milliards supplémentaires en développement, d’après son site internet.

Ses dettes se sont accumulées alors que le secteur est affecté par la forte hausse des taux d’intérêt après avoir profité pendant des années de crédits bon marché. Les crises mondiales successives (pandémie, guerre en Ukraine...) ont aussi fait s’envoler les coûts des matériaux de construction.

L’agence de notation Fitch a abaissé cette semaine la note d’une de ses divisions, Signa Development, jugeant le risque de faillite très élevé.

«Les autres entités du groupe ont stoppé des projets et ont des difficultés financières», a-t-elle averti, pointant par ailleurs un fonctionnement opaque.

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