Hausse des taux en vue pour les hypothèques à taux fixe

AWP

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Les taux d’intérêt de référence publiés par plus de 30 établissements de crédit pour les hypothèques à taux fixe sur dix ans s’élèvent actuellement à 1,66% (état au 10 juin), soit 0,03 point de pourcentage de plus qu’en début d’année (1,63%).

Il est attendu de la Banque nationale suisse (BNS) une nouvelle baisse de ses taux directeurs à 0% lors de sa décision de politique monétaire la semaine prochaine. Pourtant, les taux d’intérêt des hypothèques à taux fixe pourraient à nouveau augmenter en Suisse d’ici la fin de l’année, estime Comparis jeudi.

Les taux d’intérêt de référence (appelés «taux indicatifs») publiés par plus de 30 établissements de crédit pour les hypothèques à taux fixe sur dix ans s’élèvent actuellement à 1,66% (état au 10 juin), soit 0,03 point de pourcentage de plus qu’en début d’année (1,63%).

Le comparateur en ligne rappelle que les taux d’intérêt des hypothèques à taux fixe ont fortement fluctué ces derniers mois. «En mars, les taux indicatifs des hypothèques fixes sur dix ans ont dépassé les 2%. Ils ont ensuite de nouveau baissé de manière significative en raison des craintes de récession. Les taux indicatifs actuels devraient déjà intégrer les attentes de futures baisses de taux de la BNS. Les taux d’intérêt des hypothèques à taux fixe pourraient ainsi avoir atteint leur point le plus bas», explique Dirk Renkert, spécialiste chez Comparis.

«Pour que les taux indicatifs continuent de baisser sensiblement, il faudrait que l’économie suisse entre en récession. Ce n’est pas le cas actuellement (...). Outre le risque de chaînes d’approvisionnement perturbées par les effets de la politique douanière, il se pourrait même que le nouvel endettement annoncé en Allemagne agisse à moyen terme comme un petit plan de relance et que les prix augmentent. Les taux d’intérêt du marché des capitaux pourraient à nouveau augmenter et s’étendre à la Suisse. Il y a alors un risque de nouvelle hausse des taux indicatifs des hypothèques à taux fixe en Suisse», poursuit le spécialiste.

En outre, les exigences plus élevées de Bâle III tendent à entraîner une augmentation des coûts de financement, que les banques répercutent sur les preneuses et preneurs d’hypothèques. La disparition de Credit Suisse permet également à UBS d’imposer plus facilement des marges plus élevées. Ces éléments plaident également pour un renchérissement des hypothèques à taux fixe.

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