Le montant des dommages liés à la pandémie de COVID-19 sont restés inchangés, à environ 450 millions de dollars fin septembre. L’action progresse.
Zurich Insurance a pu accroître le volume de ses primes brutes de 3% en un an à 27,26 milliards de dollars après neuf mois en 2020. Les nouvelles affaires souscrites dans l’assurance-vie ont en revanche généré des revenus en baisse de 19% à 2,57 milliards, malgré la reprise intervenue durant le 3e trimestre.
Aux Etats-Unis, les primes brutes du partenaire Farmers Exchange, auquel Zurich Insurance fournit des services, ont également subi un repli de 3% à 15,28 milliards de dollars (13,8 milliards de francs), ressort-il du rapport dévoilé jeudi par l’assureur zurichois. Sur une base comparable, soit hors acquisitions et désinvestissements et à taux de change constants, le volume des primes brutes dans l’assurance dommages, première source de revenus du groupe, a également progressé de 3%.
Quant aux nouvelles affaires dans le secteur vie, elles ont subi un fléchissement sur cette même base de comparaison de 8%, conséquence notamment des restrictions imposées dans le cadre de la lutte contre la pandémie de coronavirus ainsi que d’un effet base. En Suisse, par exemple, le retrait du concurrent Axa du segment de la prévoyance professionnelle avait entraîné une hausse.
En ce qui concerne l’impact de la pandémie de nouveau coronavirus, Zurich Insurance (Zurich) anticipe une charge nette de 450 millions de dollars (408 millions de francs) dans l’assurance dommages, a rappelé le directeur financier George Quinn, lors d’une conférence téléphonique. Ce montant fait référence au total des demandes d’indemnisations, attendues à 750 millions, ainsi que des déductions estimées elles à 300 millions.
La deuxième vague de la pandémie, laquelle affecte particulièrement l’Amérique du Nord et Europe, ne devrait pas influer sur cette anticipation, a ajouté M. Quinn. Les assureurs, qui avaient indemnisé leurs clients au titre de cessations d’activité en raison des fermetures imposées par les autorités dans le cadre de la lutte contre le premier épisode de COVID-19 au printemps dernier, ont depuis réduit, voire exclu ces couvertures de leurs polices d’assurance.
Les ouragans, qui ont entraîné d’importants dégâts tout au long du second semestre dans les Caraïbes et surtout dans l’Est des États-Unis, pèseront de manière plus conséquente qu’habituellement, a averti M. Quinn. De ce fait, les pertes liées aux catastrophes naturelles devraient augmenter en deuxième partie d’année d’environ deux points de pourcentage.
Pour rappel, le rapport intermédiaire ne fait état que des quelques indicateurs clés sélectionnés par Zurich, celui-ci ne fournissant aucune indication quant à l’évolution de sa rentabilité. Dans les affaires vie, l’assureur ne dévoile que les données portant sur les nouvelles souscriptions sous la forme d’équivalent de primes annuelles (APE).
Le volume des primes brutes dans l’assurance dommage s’est révélé supérieur aux attentes des deux analystes ayant fourni des prévisions à l’agence AWP. En revanche, le niveau des affaires vie a raté le coche.
La croissance des assurances dommages avec les entreprises, un des objectifs clefs de la stratégie de l’assureur entre 2020 et 2022, est demeurée solide, notamment du fait de hausses de tarifs dans ce domaine. Des évolutions favorables auprès de la clientèle commerciale sont intervenues en Europe, plus particulièrement en Allemagne, en Suisse et au Royaume-Uni. Les affaires avec les clients privés n’ont que légèrement augmenté.
Dans la région Europe, Moyen-Orient et Afrique (EMEA), les primes brutes des affaires dommages ont progressé de 9% (+7% sur une base comparable). En Amérique du Nord, elles ont crû de 4% (+4% également), alors qu’elles se sont taries de 5% (-11%) dans la zone Asie-Pacifique. Zurich a attribué l’essentiel de la chute à la baisse de la demande d’assurances voyages.
Zurich estime avoir continué à démontrer la résilience et la solidité de son bilan, avec une amélioration de la position du capital Z-ECM estimée à 110% à fin septembre, contre 129% à fin 2019. Alors que le ratio Z-ECM se situait à 101% à fin mars, il a ainsi retrouvé un niveau correspondant au milieu de la fourchette visée par l’assureur.
Les investisseurs ont réservé bon accueil à ces chiffres. Le titre Zurich Insurance a clôturé en hausse de 0,7% à 346,00 francs dans un indice SMI en recul de 0,34%.