USA: enquête sur des pratiques commerciales d’American Express

AWP

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L’émetteur de cartes bancaires est soupçonné d’avoir gonflé des taux de change, selon une source proche du dossier.

Les autorités américaines ont lancé une enquête sur les pratiques commerciales de l’émetteur de cartes bancaires American Express (AmEx), soupçonné d’avoir gonflé les taux de change appliqués à des entreprises clientes, a indiqué mercredi à l’AFP une source proche du dossier.

Ces informations ont affecté le titre en fin de séance à Wall Street, où il a terminé en baisse de 1,24%.

L’enquête, conduite par la Police fédérale (FBI) sous la houlette du département de la Justice, est encore au stade préliminaire, a ajouté cette source, confirmant des informations du Wall Street Journal.

Elle se concentre sur les pratiques du département des paiements internationaux d’AmEx, selon cette source qui a requis l’anonymat, et fait suite à une enquête du Wall Street Journal en juillet.

Dans cet article, le quotidien des milieux d’affaires américains affirmait que les commerciaux d’AmEx attiraient les entreprises, en l’occurrence les PME, en leur proposant des taux de change inférieurs à ceux offerts par les rivaux. Une fois l’entreprise devenue cliente, ils relevaient les taux sans l’en informer.

Ces commerciaux pouvaient parfois aller jusqu’à augmenter leur marge de 3 points par rapport au taux de change.

Cette pratique, encouragée par la culture de la rémunération à la commission, aurait débuté au moins en 2004 et visait à permettre à cette unité d’AmEx d’atteindre ses objectifs en terme de hausse des revenus.

Contacté par l’AFP, AmEx a indiqué prendre ces allégations «très au sérieux».

«Nous sommes persuadés que nos transactions sur des paiements nécessitant des conversions des devises ont été effectuées et rapportées de façon honnête et transparente, en ligne avec les taux autorisés par nos clients», a déclaré, dans un courriel, Marina Norville, une porte-parole.

Et d’ajouter: «Nous avons lancé un examen des comptes mené par une partie tierce pour déterminer si nos principes ont été respectés. Si nous découvrons que ça n’a pas été le cas, nous réglerons les problèmes et prendrons les mesures nécessaires pour s’assurer que ça ne se reproduise plus».

Contacté par l’AFP, le ministère de la Justice n’a pas répondu dans l’immédiat.

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