Unicredit s’envole au premier trimestre, garde Banco BPM dans le viseur

AWP

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Le bénéfice net du groupe a atteint 2,8 milliards d’euros (un peu moins en francs) au premier trimestre 2025, contre 2,6 milliards d’euros au premier trimestre 2024.

La deuxième banque d’Italie, Unicredit, a réalisé début 2025 «le meilleur trimestre de son histoire», a-t-elle indiqué lundi, et envisage toujours de racheter sa rivale Banco BPM, malgré l’hostilité du gouvernement à cette opération.

Le bénéfice net du groupe a atteint 2,8 milliards d’euros (un peu moins en francs) au premier trimestre 2025, contre 2,6 milliards d’euros au premier trimestre 2024.

Le résultat est supérieur à celui qui était attendu par les analystes financiers interrogés par la plateforme financière Bloomberg (2,4 milliards d’euros).

Le chiffre d’affaires d’Unicredit a augmenté de 9% sur un an, à 6,6 milliards d’euros.

C’est le «meilleur trimestre de l’histoire», a résumé lundi dans un communiqué de présentation de ses résultats la banque, qui, contrairement à ce que laissaient entendre des rumeurs de presse, n’a pas renoncé à son achat de la troisième banque d’Italie, Banco BPM.

Si UniCredit ne s’est pas étendue sur ce sujet, la banque a toutefois indiqué qu’une croissance «inorganique», autrement dit par les fusions et acquisitions, «offre des possibilités intéressantes», à condition qu’elle «améliore la situation d’Unicredit au profit de toutes ses parties prenantes.»

UniCredit avait lancé fin novembre une offre publique d’échange (OPE) qui valorisait à l’époque sa concurrente à 10,1 milliards d’euros, et n’a pas relevé le montant de son offre depuis.

Banco BPM, issue en 2017 de la fusion entre Banco Popolare et Banca popolare di Milano, avait d’emblée jugé hostile l’offre d’UniCredit. «Pas dans l’intérêt de nos actionnaires», avait tranché son président.

Après avoir reçu le feu vert des autorités financières pour ce rachat, UniCredit a subi un sérieux revers avec la décision du gouvernement ultraconservateur dirigé par Giorgia Meloni d’avoir recours au «golden power», qui impose des conditions contraignantes à l’opération.

Parmi celles-ci, l’obligation de ne pas réduire pendant cinq ans le nombre de prêts accordés à des entreprises et ménages en Italie et de maintenir les investissements dans le pays du fonds de gestion Anima pour cinq ans également.

«Les prescriptions imposées à UniCredit pourraient nuire à sa pleine liberté et capacité de prendre des décisions saines et prudentes à l’avenir», avait alors réagi la deuxième banque d’Italie.

Le gouvernement Meloni avait fraîchement accueilli l’offre tant elle contrecarrait son projet de créer un troisième pôle bancaire en Italie formé par Banco BPM et Monte dei Paschi di Siena (MPS).

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