La Banque cantonale des Grisons (GKB) a réalisé de solides affaires l’an dernier. Présentant une croissance tous azimuts, l’établissement de Suisse orientale a vu son bénéfice net franchir le cap des 200 millions de francs, à la somme inédite de 202,9 millions, soit 12,2% de plus qu’en 2020.

Le résultat d’exploitation s’est pour sa part envolé de 22,3% à 230,2 millions de francs, reflet de la progression des revenus de 12% à 456,2 millions, alors que celle des charges est restée contenue à 4% à 204,4 millions, indique vendredi l’établissement de Suisse orientale. Le rapport coûts-revenus s’est inscrit à 44,8%.

Les actionnaires de l’établissement et le canton des Grisons tireront profit de la bonne tenue des affaires, les détenteurs de bons de participation devant recevoir au titre de l’exercice sous revue une dividende relevé de 6,25% à 42,50 francs et le second un versement de 92,6 millions (+3,6 millions).

Dans le détail des produits, ceux issus des opérations porteuses d’intérêts, première source de revenus de la banque, ont présenté une infime croissance de 0,6% à 260,3 millions de francs. Celle des commissions et prestations de services s’est révélée nettement supérieure, soit un bond de 31,1% à 168,26 millions. Quant aux affaires de négoce, elles ont rapporté 17,15 millions, 4,8% de plus qu’en 2020.

L’afflux net de nouveaux fonds s’est chiffré à 1,7 milliard de francs, contre 1,39 milliard douze mois auparavant. A fin décembre, les avoirs des clients atteignaient 42,4 milliards, 11,3% de plus qu’un an plus tôt et les engagements envers la clientèle 21,38 milliards (+3,1%), dont 18,71 pour les seuls crédits hypothécaires.

Evoquant l’exercice en cours, la GKB se veut confiante. L’établissement anticipe un bénéfice net de 195 millions de francs.

A plus long terme, soit à l’horizon 2025, la Banque cantonale des Grisons entend poursuivre le développement des activités de placement, l’objectif étant d’afficher un afflux net de nouveaux capitaux de 3 milliards de francs sur quatre ans, a précisé devant la presse le directeur général Daniel Fust.

La GKB veut ainsi continuer de réduire sa dépendance aux opérations porteuses d’intérêts, les autres affaires devant générer à terme 45% du total des revenus. Une part qui s’est déjà étoffée l’an dernier, passant en douze mois de 36,8% à 42,9%, à la faveur notamment de la belle performance des marchés d’actions.

Au titre de cette diversification, les participations dans les gestionnaires de fortune Privatbank Bellerive et Albin Kistler ainsi que dans le gestionnaire d’investissement indépendant Twelve Capital jouent un rôle important. La banque entend bien saisir les opportunités d’acquisitions qui pourraient se présenter.

A 11h26, le bon de participation GKB cédait 0,3% à 1575 francs, dans un SPI en recul de 0,17%.