Le directeur général (CEO) d’UBS Sergio Ermotti, débauché en urgence de la présidence de Swiss Re en avril 2023 pour piloter l’intégration de Credit Suisse, a perçu l’an dernier un total de 14,4 millions de francs entre salaire fixe et boni divers. Son prédécesseur Ralph Hamers avait à titre de comparaison encaissé 12,6 millions pour l’ensemble de 2022, indique jeudi le rapport annuel de la banque aux trois clés, qui ne pipe mot de la rémunération du démissionnaire sur les trois premiers mois de 2023.
La dirigeante la mieux rémunérée au titre de 2022 avait été l’ancienne directrice financière (CFO) Sarah Youngwood, avec un total de 13,5 millions pour huit mois. Ce montant comprenait notamment un dédommagement de 7,2 millions pour perte de salaire au moment où elle avait été débauchée de chez JPMorgan par UBS, en mai de la même année.
L’ensemble du comité exécutif s’est partagé en 2023 une enveloppe de 140,3 millions, contre 106,9 millions un an plus tôt, hors compensations pour pertes de salaires. Les effectifs dudit comité ont toutefois grimpé à seize membres contre douze à fin 2022.
Du côté de l’organe de surveillance, le président Colm Kelleher a touché 4,7 millions, soit à peine moins que les 4,8 millions de l’an dernier. Le cénacle dans son ensemble s’est partagé une enveloppe de 12,6 millions, contre 12,5 millions, hors frais annexes.
Le numéro un bancaire helvétique retoque au passage ses résultats 2023 suite à une réévaluation de l’écart d’acquisition pour Credit Suisse. Le bénéfice net s’inscrit ainsi désormais à 27,8 milliards de dollars, en lieu et place des 29,0 milliards précédemment annoncés.
Le ratio de fonds propres durs a été modéré d’une dizaine de points de base à 14,4%.