Swiss Re table sur une hausse des coûts d’assurance

AWP

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Le réassureur a mis en avant les dommages provoqués par les ouragans dans des zones peuplées, ce qui a conduit à une hausse des dommages. Les charges liées au COVID-19 vont aussi peser.

Le réassureur Swiss Re table sur une augmentation des tarifs dans tous les segments d’activité de l’assurance, en raison de la persistance des faibles taux d’intérêt et de la hausse des coûts liés aux catastrophes naturelles. Les charges liées au COVID-19 vont aussi peser.

Le numéro deux mondial du secteur a mis en avant les dommages provoqués par les ouragans dans des zones peuplées, ce qui a conduit à une hausse des indemnisations. Et «2020 ne s’annonce pas meilleur», a prévenu le groupe zurichois mardi dans un communiqué.

Swiss Re a également averti des «risques secondaires» comme les inondations ou les incendies, qui augmentent encore davantage la facture pour les assureurs.

Alors que les dépenses liées aux catastrophes naturelles augmentent, le secteur fait face à la faiblesse persistante des taux d’intérêt, qui amoindrissent la rentabilité des placements réalisés par les assureurs. Cette situation est encore renforcée par la pandémie de coronavirus, qui devrait amener les banques centrales à conserver une politique monétaire accommodante afin de soutenir l’économie.

Face à ces difficultés, les assureurs du secteur non-vie doivent améliorer leurs marges au niveau de la souscription de nouveau contrats de 7 à 12 points de pourcentage pour compenser la faiblesse des taux d’intérêt.

Le secteur de l’assurance non-vie (dommages et accidents) devrait cependant continuer à croître de 3,3% en 2021 au niveau mondial, en raison de l’augmentation des risques devant être couverts par de nouveaux contrats d’assurance.

Lourde facture du coronavirus

La pandémie de coronavirus risque également de peser sur le secteur, avec des coûts devisés fin juin entre 35 et 50 milliards de dollars (32,1 à 45,9 milliards de francs), selon une estimation fournie par S&P Global Ratings.

Selon l’agence de notation, les lignes d’activités d’assurance les plus affectées par la crise du COVID-19 sont l’annulation d’événements, l’assurance de prêts immobiliers, l’assurance-crédit (couvrant les entreprises sur les risques d’impayés de leurs clients) et, dans une moindre mesure, l’interruption d’activité commerciale et le secteur de l’aviation.

En revanche, l’assurance automobile et les assurances couvrant les risques de décès devraient rester peu sensibles aux effets de la pandémie.

Le coût de cette crise pour les 20 premiers réassureurs mondiaux, dont l’activité consiste à assurer les assureurs, s’est établi à 12 milliards de dollars fin juin, environ 30% de la facture totale pour l’ensemble du secteur de l’assurance, a développé Marc-Philippe Juilliard, directeur chez S&P Global Ratings lors d’une téléconférence.

Le responsable des souscriptions de Swiss Re, Thierry Léger, a quant à lui estimé les coûts liés à la pandémie entre 50 et 80 milliards de dollars pour le secteur. Sur cette somme, les assureurs et réassureurs n’avaient comptabilisé fin juin que 20 milliards, a-t-il ajouté.

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