Société Générale veut diminuer son exposition aux risques de marché

AWP

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La banque dirigée par Frédéric Oudéa souhaite «maintenir une gestion stricte des risques et réduire la sensibilité des résultats aux chocs de marché», évoquant «un appétit pour le risque de marché abaissé».

Société Générale remanie l’équilibre de sa banque de financement et d’investissement (BFI), dédiée aux entreprises et institutions, et souhaite diminuer son exposition aux risques de marché, selon un communiqué publié lundi, par le groupe bancaire français.

Après le premier trimestre 2020, qui s’était traduit par une lourde perte pour la banque, la première depuis 2012, le directeur général (CEO) Frédéric Oudéa avait indiqué que le groupe allait renoncer «à certains produits complexes», qui avaient couté cher à la banque avec la crise financière provoquée par la pandémie.

Début avril, Société Générale a annoncé son intention de céder ses activités de gestion d’actifs opérées par sa filiale Lyxor, à Amundi, filiale de Crédit Agricole.

Le groupe bancaire a indiqué lundi qu’il ambitionnait d’atteindre une rentabilité du pôle d’activités BFI, appelé banque de grande clientèle, «supérieure à 10%» d’ici à 2023.

Pour se faire, le groupe ambitionne notamment une croissance des revenus des métiers de «financement et conseil» d’environ 3% par an en moyenne entre 2020 et 2023, et une «normalisation» des revenus des activités de marché et services aux investisseurs à environ 5 milliards d’euros en 2023.

En outre, la banque souhaite «maintenir une gestion stricte des risques et réduire la sensibilité des résultats aux chocs de marché», évoquant «un appétit pour le risque de marché abaissé».

La publication de cette nouvelle feuille de route survient après déjà plusieurs plans de réduction de coûts engagés ces dernières années.

En novembre, le groupe avait notamment annoncé la suppression nette d’environ 640 postes en France, notamment au sein de la BFI, dans le cadre d’un plan d’économie pour ses activités de marché d’environ 450 millions d’euros à l’horizon 2022-2023.

Et Société Générale ambitionne de «poursuivre la politique de réduction des coûts dans le souci continu d’améliorer le levier opérationnel», avec une base de coût comprise entre 5,5 et 5,7 milliards d’euros, soit un coefficient d’exploitation compris entre 70% et 73%.

A l’instar de ses concurrentes, la Société Générale souffre de la persistance des taux bas et des effets de la crise sanitaire, qui affectent sa rentabilité, même si le premier trimestre 2021 a été bien meilleur que prévu, avec un rebond de la BFI.

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