SIX Group dopé par l’achat de BME et la vente d’actions Worldline

AWP

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Les actionnaires se verront proposer un relèvement du dividende.

Le prestataire de services financiers SIX Group a dégagé l’année dernière un bénéfice net presque quadruplé. Dans un communiqué, l’opérateur de la Bourse suisse explique cette performance notamment par l’acquisition récemment finalisée de son homologue espagnol (BME), ainsi que la vente de plus de 10 millions d’actions Worldline. Les actionnaires se verront proposer un relèvement du dividende.

Le produit d’exploitation a bondi de près d’un quart (+21,8%) à 1,38 milliard de francs, porté par la hausse de l’activité de négoce de titres (+11,7%) malgré la suspension de l’équivalence boursière par l’Union européenne. Dopés par la volatilité des marchés pendant la pandémie, les volumes échangés à la Bourse suisse ont bondi de 18,6% et le nombre de transactions de 55%, précise le groupe zurichois mercredi dans un communiqué.

L’activité boursière s’est nettement accélérée en mars avec l’éclatement de la crise pandémique. Le 20 mars a marqué l’apogée de l’année en termes de volumes, avec des échanges pour près de 18,8 milliards de francs, sur 1753,3 milliards sur l’ensemble de l’année.

Sur le marché primaire, SIX a vu deux entreprises faire leurs premiers pas en Bourse (Ina Invest et V-Zug Holding), alors que l’activité obligataire a généré des émissions à hauteur de 88,1 milliards de francs (+13,2% par rapport à 2019). Les augmentations de capital de sociétés cotées ont frôlé les 6 milliards.

La contribution de la récemment acquise Bolsas y mercados españoles (BME) aux recettes du groupe, qui ne comprend que les activités depuis la finalisation de la transaction en juin, s’est montée à 196,6 millions de francs. Ajustée de cet effet d’acquisition, la croissance aurait été de 4,4% seulement, a précisé en conférence de presse le directeur financier (CFO) Daniel Schmucki.

L’unité d’affaires Informations financières a généré 365,7 millions de francs, en léger repli (-0,7%) par rapport à l’exercice précédent, essentiellement en raison d’effets de change, ajustée desquels, l’évolution est positive.

Bancomat délaissé, e-Bill plébiscité

La division Services bancaires a vu ses revenus se contracter de 0,9% à 185,9 millions. Au plus fort de la crise pandémique au printemps dernier, les retraits d’argent liquide et les paiements par carte de débit se sont effondrées de respectivement 50% et 30%. Mais si les paiements par carte ont repris en cours d’année, l’utilisation des espèces a continué de diminuer, avec au final un recul de près d’un quart (-23%) des opérations aux automates à billets.

Les solutions de paiement électronique, en revanche, ont connu un développement rapide, accéléré par la Covid-19. La plus forte poussée est celle enregistrée par les factures électroniques (e-Bill) - pour lesquelles SIX a introduit de nouvelles fonctions - dont le nombre de transactions a décollé de 60%.

Le résultat financier non-opérationnel de 273,8 millions de francs a été dopé par la vente d’un paquet de 10,1 millions d’actions du spécialiste des paiements électroniques Worldline, qui reste toutefois la plus importante participation de SIX.

Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) est ressorti à 516,6 (168,0) millions de francs et le bénéfice net à 439,6 (120,5) millions. Le conseil d’administration propose de porter la rémunération des actionnaires à 4,30 francs par titre pour l’exercice écoulé, contre 3,90 francs un an plus tôt.

Pour l’exercice en cours, M. Schmucki anticipe un recul des transactions, en raison notamment du fait que depuis la sortie effective du Royaume-Uni de l’Union européenne, le négoce d’actions suisses sur des plateformes alternatives britanniques est à nouveau autorisé.

Cela devrait se traduire par une perte de parts de marché pour SIX, mais l’opérateur de la Bourse suisse entend maintenir sa part dans le négoce de titres helvétiques à plus de 70%, a indiqué son patron Joos Dijsselhof.

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