NatWest: bénéfice net plus que doublé grâce à des reprises de provisions

AWP

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Le chiffre d’affaires a reculé de 15% à 2,659 milliards de livres, à cause des faibles rendements sur les taux et d’une activité transactionnelle réduite, malgré une bonne activité dans les prêts immobiliers.

La banque britannique Natwest a annoncé jeudi un bénéfice net part du groupe plus que doublé sur un an à 620 millions de livres au premier trimestre, notamment grâce à une réduction des provisions pour pertes sur créances.

Le chiffre d’affaires a reculé de 15% à 2,659 milliards de livres, à cause des faibles rendements sur les taux et d’une activité transactionnelle réduite, malgré une bonne activité dans les prêts immobiliers, dopés par les taux d’intérêts bas et un moratoire sur la taxe sur les transactions immobilières.

Les dépenses opérationnelles sont restées relativement stables à 1,8 milliard de livres, détaille le communiqué du groupe.

«Les défauts sur crédits restent faibles grâce aux programmes d’aide du gouvernement» face au choc économique de la pandémie «et il y a des raisons d’être optimiste, la campagne de vaccination progressant rapidement et les restrictions étant allégées», a commenté la directrice générale Alison Rose.

Elle reconnait toutefois qu’il reste «de l’incertitude pour l’économie et beaucoup de nos clients en raison du Covid-19».

Elle souligne aussi que la pandémie a accéléré la numérisation de la banque avec des clients qui «préfèrent» interagir en ligne plutôt que de venir en agence.

Comme ses concurrentes britanniques, la banque a vu son bénéfice trimestriel dopé par une réduction de ses provisions pour pertes de 102 millions de livres, notamment dans la banque commerciale.

La banque avait passé une perte de 753 millions de livres en 2020 du fait de provisions pour impayés face à la pandémie, et s’était désengagée d’Irlande où ses performances financières étaient décevantes.

Mme Rose relève aussi que la banque nationalisée lors de la crise financière de 2008 a été en mesure d’utiliser un peu de son «excédent de capital pour racheter des actions au gouvernement britannique».

L’Etat britannique avait indiqué en mars avoir réduit sa participation dans Natwest en cédant 1,1 milliard de livres d’actions rachetées par le groupe lui-même.

Avec cette vente et compte tenu des annulations d’actions, l’Etat voit sa participation passer de 61,7% à 59,8% du capital de la banque, l’une des plus importantes du Royaume-Uni et qui s’appelait encore récemment RBS (Royal Bank of Scotland).

Autrefois tentaculaire et symbole des excès de la finance, le groupe a été sauvé de la faillite par l’État lors de la crise financière de 2008. Il a entrepris depuis une cure d’amaigrissement spectaculaire et un recentrage sur la banque de détail et auprès des entreprises au Royaume-Uni, au prix d’années de pertes financières.

A propos des poursuites engagées par le régulateur financier britannique, la FCA, contre Natwest pour non respect supposé de la loi contre le blanchiment d’argent, Mme Rose s’est contentée de dire lors d’une conférence d’analystes que les dirigeants de la banque étaient «très déçus» d’autant que Natwest «investit de manière importante» dans la lutte contre la criminalité financière.

L’action cédait 3,78% à 195,80 pence vers 8H00 GMT dans un marché en hausse.

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