Monte dei Paschi: bénéfice trimestriel supérieur aux attentes

AWP

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Sur les neuf premiers mois de 2023, le bénéfice net atteint 928,6 millions euros, alors que le patron de la banque, Luigi Lovaglio, s’est fixé comme objectif un profit de plus d’un milliard d’euros pour l’année entière.

La banque italienne Monte dei Paschi di Siena (MPS), la plus vieille du monde, a enregistré un bénéfice net de 309,6 millions d’euros (298,4 millions de francs) au troisième trimestre, contre une perte de 387,5 millions d’euros un an auparavant, grâce à la hausse des taux d’intérêt.

Ce résultat, publié mercredi, est supérieur au consensus des analystes de Factset qui tablaient sur 246 millions d’euros.

Sur les neuf premiers mois de 2023, le bénéfice net atteint 928,6 millions euros, alors que le patron de la banque, Luigi Lovaglio, s’est fixé comme objectif un profit de plus d’un milliard d’euros pour l’année entière.

Les revenus sur neuf mois ont grimpé de 22,9%, à 2,8 milliards d’euros, confirmant le redressement de Monte dei Paschi, qui a été longtemps le maillon faible du secteur bancaire italien.

Le revenu net d’intérêts a bondi de 62,7%, à 1,7 milliard d’euros, dans un contexte de hausse des taux sur les marchés.

A l’inverse, les commissions ont baissé de 6,5%, à 986,6 millions d’euros.

A l’instar de ses concurrents, MPS a décidé de mettre de côté 312,7 millions d’euros pour renforcer ses réserves au lieu de payer la taxe de 40% sur les «surprofits» des banques instaurée par le gouvernement Meloni.

Les banques peuvent en effet choisir entre payer le prélèvement ou augmenter leurs réserves non distribuables, qui ne peuvent pas être versées sous forme de dividendes.

Monte dei Paschi avait bouclé en novembre 2022 une augmentation de capital de 2,5 milliards d’euros, visant à renforcer ses fonds propres.

Grâce à cet apport de capitaux frais, le ratio de fonds propres CET1, qui mesure la solidité financière de la banque, avait augmenté à 15,6% fin décembre, avant d’atteindre 16,7% fin septembre.

Le ratio coûts-revenus a baissé à 48%, contre 70% un an auparavant, permettant ainsi à la banque de Sienne de dépasser déjà son objectif prévu à l’origine pour 2026.

A l’époque au bord d’une faillite retentissante, MPS avait dû être renflouée en 2017, à hauteur de 5,4 milliards d’euros, par l’État italien qui en est devenu le principal actionnaire, avec une part de 64%.

Rome, qui doit se retirer du capital de MPS afin de satisfaire les exigences de la Commission européenne, cherche désormais à placer une partie de sa participation sur les marchés, faute d’avoir trouvé un repreneur.

La cession peut être réalisée par une offre publique adressée aux «épargnants en Italie, y compris les employés de MPS» ou «à des investisseurs institutionnels italiens et internationaux», avait indiqué début octobre le ministère de l’Economie. Autre option, une «négociation directe» avec des parties intéressées.

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