Mediobanca: Del Vecchio monte à 7,52%, Bolloré descend à 6,73%

AWP

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Delfin, la holding du fondateur de Luxottica, a annoncé le 17 septembre son entrée au capital de Mediobanca, avec 6,94% du capital.

Le fondateur du lunetier de luxe italien Luxottica, Leonardo Del Vecchio, est monté à 7,52% du capital de Mediobanca tandis que le Français Vincent Bolloré est descendu à 6,73%, au lieu de 7,85% précédemment, selon des chiffres rendus publics lors de l’assemblée générale de la banque milanaise lundi.

La holding de M. Del Vecchio, Delfin, a annoncé le 17 septembre son entrée au capital de Mediobanca, avec 6,94% du capital. Il en détient désormais 7,52% et aurait l’intention d’accroître sa participation au-delà de 10%, selon les hypothèses des médias italiens.

Parmi les autres actionnaires importants, l’italien UniCredit possède 8,81% du capital, le fonds américain Blackrock 4,98% et l’italien Mediolanum 3,28%.

L’entrée de M. Del Vecchio au capital de Mediobanca, principale banque d’affaires italienne, a semé le trouble. Il a en effet critiqué la stratégie de la direction, appelant à ce qu’elle se focalise davantage sur l’activité de banque d’investissement pour moins dépendre des profits générés à la fois par sa filiale de crédit à la consommation Compass et les dividendes versés par l’assureur Generali, dont elle est le premier actionnaire avec 13% du capital.

Dire que Mediobanca serait trop dépendante de Generali «avait du sens il y a dix ans», quand Generali représentait 25% des revenus de la banque mais «pas aujourd’hui», où ils représentent autour de 12%, a souligné lors de l’AG le patron de Mediobanca, Alberto Nagel.

«Notre dépendance à Generali est nettement moindre que par le passé», le groupe s’étant nettement diversifié depuis 2005, a-t-il ajouté.

Mediobanca avait précédemment indiqué qu’elle pourrait céder 3% de Generali. M. Nagel a souligné que rien n’était prévu pour le moment et que la banque ne le ferait désormais que si elle avait «besoin de capital», ce qui n’est pas le cas aujourd’hui, et qu’elle pouvait réinvestir cet argent «dans une activité ayant un rendement aussi intéressant que celui de Generali» (15%).

Les comptes 2018-2019 de Mediobanca ont été approuvés par 99,9% des actionnaires présents, y compris Delfin.

En revanche, selon des sources citées par les agences italiennes, la holding de M. Del Vecchio s’est abstenue sur une éventuelle action en responsabilité contre des dirigeants de Mediobanca au sujet de l’IEO (l’Institut européen d’oncologie), un centre privé de traitement et de recherche sur le cancer basé à Milan, proposée par un petit actionnaire.

Cette année, Mediobanca, aux côtés d’autres actionnaires, a bloqué un projet d’investissement de 500 millions d’euros proposé par une fondation liée à M. Del Vecchio pour relancer cet institut, le milliardaire exigeant en échange des changements dans son fonctionnement. Les tensions entre M. Del Vecchio et Mediobanca seraient nées de ce dossier, selon les médias italiens.

L’action en responsabilité a été rejetée à une large majorité du capital présent.

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