Le premier trimestre s’est révélé compliqué pour le groupe bancaire Valiant, dont les recettes et la rentabilité opérationnelle se sont tassés et dont les volumes hypothécaires ont fait du surplace. Le bénéfice net a néanmoins progressé de 3,2% sur un an à 32,7 millions de francs.

Cette augmentation est cependant à relativiser, puisqu’elle s’explique principalement par une réduction des réserves pour risques bancaires généraux à 12 millions de francs (15 millions précédemment), selon les indications fournies jeudi par l’établissement bernois. Le résultat opérationnel s’est étiolé de 5,7% à 53,7 millions.

Cet indicateur a pâti d’une part de charges en légère hausse (+1,2% à 76,6 millions de francs) et, d’autre part, de recettes en repli de 1,9% à 133,5 millions. Principale source de revenus, les opérations porteuses d’intérêts ont dégagé un résultat net de 96,3 millions, soit -4,5%. Cette diminution s’explique par les multiples baisses de taux effectuées par la Banque nationale suisse (BNS) en l’espace d’un an, passant à 0,25% de 1,75% initialement, note Valiant dans son communiqué.

L’assouplissement de la politique monétaire par la BNS péjore le différentiel de taux des établissements bancaires, dont Valiant.

Il n’en reste pas moins que les volumes d’affaires du groupe ont stagné dans la principale activité de crédit, en témoignent des créances hypothécaires stables (-0,2%) depuis le début de l’année à 28,63 milliards de francs. Les dépôts clientèle ont grappillé 0,4% à 22,26 milliards. Au 31 mars, la somme au bilan s’élevait à 1,2 milliard.

L’autre activité d’importance, soit les commissions, ont réalisé des recettes en forte hausse, de 10,8%, à 24,6 millions de francs. Le produit des opérations de négoce a cédé 3,7% à 11,2 millions.

Pour l’année en cours, la direction confirme son objectif, soit un bénéfice net légèrement plus élevé.