Les affaires ont lesté Credit Suisse au troisième trimestre

AWP

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Le scandale de corruption au Mozambique a pesé sur le résultat à hauteur de 214 millions de francs, portant le bénéfice net à 434 millions de francs, soit un recul de 20,5% sur un an.

Les affaires ont pesé de tout leur poids sur la performance de Credit Suisse au troisième trimestre. Le numéro deux bancaire helvétique a inscrit pour 546 millions de francs de charges, dont 214 millions de francs pour le scandale au Mozambique. Dans la tourmente, le géant zurichois lance une réorganisation, regroupant l’activité de gestion de fortune.

Le bénéfice net a plongé de plus d’un cinquième à 434 millions de francs, affecté notamment par un taux d’imposition élevé, selon les indications fournies jeudi par Credit Suisse.

Le bénéfice avant impôts s’est étoffé de 26% à 1,01 milliard de francs, porté par la dissolution d’une provision de 235 millions de francs constituée initialement pour le fiasco Archegos, le fonds spéculatif américain en déconfiture.

Le produit d’exploitation a atteint 5,44 milliards de francs, ce qui représente une hausse de 5%, tandis que les charges ont pris 6% à 4,57 milliards. A l’exception des dépenses, attendues en moyenne à 4,15 milliards, l’ensemble des indicateurs dépassent les attentes les plus optimistes des analystes interrogés par AWP.

Perte attendue au quatrième trimestre

Entre les affaires des filatures, Archegos et Greensill, du nom de la société d’affacturage britannique en faillite, Credit Suisse a cumulé les difficultés. La banque a été sanctionnée récemment à hauteur de 475 millions de dollars (433 millions de francs) par les autorités américaines et britanniques pour solder des poursuites liées à des levées de fonds organisées par la banque au nom d’entreprises d’État au Mozambique, au coeur d’une vaste affaire de corruption.

Au quatrième trimestre, Credit Suisse prévoit d’inscrire une dépréciation de 1,6 milliard de francs liée à l’écart d’acquisition (goodwill) se rapportant principalement à l’acquisition de Donaldson, Lufkin & Jenrette en 2000, précise le communiqué. Une perte est attendue pour le dernier partiel de l’année.

Parallèlement à la publication des résultats, l’établissement tient sa journée des investisseurs. En marge de cet événement, Credit Suisse annonce une réorganisation, dont l’une des principales mesures - attendue - est le regroupement de la gestion de fortune sous une seule et même division. Jusqu’ici, cette activité était répartie entre l’unité International Wealth Management (IWM) et son homologue asiatique Apac mais aussi la banque universelle suisse (SUB).

La SUB, la banque d’affaires et l’unité de gestion d’actifs seront maintenues. Entre 1 et 1,5 million de francs seront investis entre 2022 et 2024 pour développer les désormais quatre divisions.

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