Le patron de GAM écarte désormais la vente de la société

AWP

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Le gestionnaire d’actifs mène un programme d’économies et se fixe des ambitions élevées en termes de bénéfice, selon le directeur général Peter Sanderson.

Après près de deux ans de galère, GAM veut laisser ses ennuis derrière lui. Le gestionnaire d’actifs mène à cet effet un programme d’économies et se fixe des ambitions élevées en termes de bénéfice. En revanche, la vente de la société n’est plus à l’ordre du jour, a assuré le directeur général Peter Sanderson.

Une telle cession n’est cependant pas totalement exclue, le conseil d’administration et M. Sanderson ayant «le devoir d’examiner, avec les actionnaires, les propositions sérieuses susceptibles de créer de la valeur ajoutée à long terme», a expliqué le patron du groupe zurichois lors d’une interview parue mercredi dans «Finanz und Wirtschaft».

La vente de GAM à un investisseur, voire l’une des activités ne constitue pas un objectif. Peter Sanderson inclut dans cette stratégie l’unité Private Labeling, qui propose des produits en marque blanche. «Cette division fournit de bons résultats. Elle est diversifiée et profite de solides relations clientèle. Elle bénéficie à l’ensemble de la société.»

En attendant d’étoffer certaines équipes de gestion, le directeur général de GAM veut effectuer des économies, avec un impact sur l’emploi. Un cinquième des effectifs du gestionnaire d’actifs doivent être supprimés. «Il s’agit essentiellement d’éliminer les doublons et de centraliser les fonctions.»

Objectif à moyen terme confirmé

Aux yeux de M. Sanderson, cette restructuration permettra à GAM de sortir par le haut de la crise amorcée en juillet 2018 avec l’affaire Tim Haywood. L’objectif de bénéfice avant impôts de 100 millions de francs d’ici 2023 est maintenu, malgré la pandémie de coronavirus.

La crise que traverse le groupe depuis près de deux ans arrive à son terme, assure le patron de GAM, même si la liquidation des fonds de l’ex-gérant star Tim Haywood a pris plus de temps que prévu. M. Haywood avait été mis à pied, puis congédié suite à la découverte d’irrégularités dans la gestion de ces véhicules d’investissements.

Ce scandale avait provoqué une fuite de capitaux. «Nous avons déjà retrouvé une partie de l’argent qui avait été retiré et nous avons attiré de nouveaux fonds», explique Peter Sanderson, en poste depuis septembre dernier.

L’enthousiasme semblait retomber autour des déclarations du patron de la société, qui composait autrefois la division de gestion d’actifs de Julius Bär. A 11h13, l’action GAM cédait 0,8% à 2,632 francs, après avoir passé toute la matinée confortablement dans le vert. L’indice SPI égarait 0,19%.

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