La restructuration de l’entité helvétique de Credit Suisse suit son cours

AWP

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«Nous visions une réduction de 1600 postes en l’espace de trois ans, soit environ 10% des effectifs», déclare le directeur général (CEO) de la division Thomas Gottstein.

«Ces trois dernières années, nous avons grandement amélioré notre efficacité et fortement réduit nos dépenses», précise Thomas Gottstein. © Keystone

L’entité helvétique de Credit Suisse est en bonne voie dans sa restructuration. «Nous visions une réduction de 1600 postes en l’espace de trois ans, soit environ 10% des effectifs. Le processus devrait être achevé d’ici la fin de l’année», déclare le directeur général (CEO) de la division Thomas Gottstein dans une interview parue lundi dans l’Aargauer Zeitung.

«Ces trois dernières années, nous avons grandement amélioré notre efficacité et fortement réduit nos dépenses», précise le CEO. Il s’est dit par ailleurs optimiste quant à la réalisation de l’objectif de dégager un bénéfice avant impôts d’environ 2,3 milliards de francs cette année.

Le nombre de succursales a été ramené de 150 à 135 depuis 2015. De nouvelles fermetures ne sont pas à l’ordre du jour, a précisé M. Gottstein. Cette réduction a permis à l’établissement d’être plus «agile», dans la mesure où les processus de décision sont désormais plus directs et plus rapides.

Le directeur général entrevoit par ailleurs un potentiel de développement parmi la clientèle jeune. «Avec notre modèle de tirelire numérique Digipigi, nous avons touché plus de 20’000 jeunes en l’espace d’une année», a-t-il dit. Ce segment de clientèle est appelé à croître.

La concurrence s’avère en revanche toujours plus rude dans le domaine hypothécaire. Les taux d’intérêts bas poussent les assurances et les caisses de pension à s’engager davantage dans ce secteur. Et les comparateurs de prestations contribuent à la pression sur les marges.

M. Gottstein relève par ailleurs que sous l’action de l’Autorité fédérale de surveillance des marchés financiers (Finma), les processus de conformité ont été fortement étendus. Enfin, concernant le projet de licence bancaire pour PostFinance, il se dit pas opposé à ce que l’entreprise soit privatisée, sans garantie étatique et qu’elle obtienne ensuite une licence bancaire complète. Mais cela signifierait cependant aussi que le bras financier de la Poste se prive de l’aide de l’Etat pour toute augmentation de capital.

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