L’établissement a également vu ses avoirs sous gestion gonfler. La direction table pour l’ensemble de l’exercice sur un résultat stable.
La Banque cantonale du Valais (BCVs) est parvenue à augmenter ses résultats à presque tous les niveaux au premier semestre. L’établissement a également vu ses avoirs sous gestion gonfler. La direction table pour l’ensemble de l’exercice sur un résultat stable.
Le produit d’exploitation a progressé sur un an de 2,1% à 126,1 millions de francs, indique mercredi la BCVs.
L’activité de crédit a généré davantage de recettes, soit 82,7 millions de francs, en hausse de 2,3%. La banque a procédé à la dissolution de provisions pour risque de défaillance client à hauteur de 5,9 millions de francs, encore davantage que les 5,3 millions du premier semestre 2020. Le résultat net des opérations d’intérêts a augmenté de 2,9% à 88,7 millions.
Le portefeuille de crédits aux entreprises de la BCVs reste sain, a assuré à AWP le directeur financier Christian Donzé. «Nous poursuivons notre suivi conjoncturel, nous surveillons toujours 11 secteurs en difficulté et nous ne percevons pas de dégradation, au contraire. Pour certains secteurs, ça redémarre très fort, d’autres souffrent encore de la pandémie.» La restauration, le tourisme et l’événementiel sont encore les plus affectés.
La BCVs a suspendu les amortissements des entreprises clientes en difficultés afin de leur garantir les liquidités nécessaires, a rappelé le directeur général Oliver Schnyder.
Comme si la pandémie de Covid-19 n’était pas suffisante, les intempéries des dernières semaines ont touché vignerons et maraîchers, ces derniers assurant notamment la production des abricots du Valais. «Il s’agit également de secteurs que l’on suit attentivement», selon M. Donzé.
Les opérations de commissions et prestations de services ont généré des recettes en augmentation de 7,0% à 22,0 millions de francs. Cette activité contribue déjà à 30% des recettes, contre 20% pour certaines banques cantonales, a fait remarquer M. Schnyder. «Notre volonté est de parvenir à une fourchette entre 35 et 40%» pour la gestion.
L’établissement cantonal a augmenté ses volumes, aussi bien dans la gestion de fortune que dans l’activité de fonds. La masse a gonflé de 6,8% à 14,4 milliards de francs, au bénéfice notamment d’afflux d’argent nouveau à hauteur de 385,6 millions.
Les opérations de négoce se sont contractées de près de 15% à 11,5 millions de francs.
Alors que les charges ont légèrement crû de 0,9% à 58,9 millions de francs, en raison notamment d’investissements dans le numérique, la BCVs est parvenue a améliorer de tout juste 0,3% son résultat opérationnel à 60,5 millions. Quant au bénéfice net, il s’est inscrit à 52,6 millions, en hausse de 1,3%.
Par rapport à fin décembre, la somme au bilan a grappillé 0,9% à 18,23 milliards de francs, dont 11,33 milliards de créances hypothécaires (+3,2%) et 10,97 milliards de dépôts clientèle (+4,2%).
Pour l’ensemble de l’année, la direction anticipe des résultats opérationnels «au niveau de ceux de 2020», tant que «l’économie n’est pas impactée par une nouvelle vague de contagion» au Covid-19. «Les perspectives pour le deuxième semestre sont assez positives pour la Suisse et le Valais», note Oliver Schnyder.
A 9h21, l’action BCVs était stable à 105,50 francs, dans un SPI en hausse de 0,65%.