Investor Gestion, une société de gestion de fortune indépendante historique annonce l’obtention de sa licence Finma. Fondée en 1999 par Jean-Michel Tur, la société est spécialisée dans la clientèle privée fortunée et plus particulièrement les entrepreneurs et les familles.

La direction d’Investor Gestion a été reprise en 2020 par Benjamin Tur qui a mené à bien la demande en autorisation auprès de la Finma et a fait évoluer l’entreprise en développant de nouvelles typologies de clientèle et de nouveaux services.

«Obtenir la licence Finma est seulement le début d’une nouvelle réalité pour de nombreux gérants indépendants. Le nouveau cadre réglementaire impose des contrôles plus fréquents, une formation continue et des coûts supplémentaires. Il sera essentiel que les gérants indépendants envisagent des synergies afin que la charge réglementaire n’affecte pas la qualité du service qu’ils fournissent à leurs clients», commente Benjamin Tur.

Les gérants indépendants de type «boutique» devront ou ont dû, pour la plupart, rédiger des directives internes et adapter leur processus internes.

La Finma requiert parfois l’externalisation de certaines tâches et des contrôles plus fréquents sur des sujets qui dépassent les règles anti-blanchiment d’argent auxquels sont habitués les GFIs depuis de nombreuses années.

«Les rapprochements ont souvent été boudés par les gérants indépendants, soucieux de mettre en danger leur indépendance. Je comprends ce parti pris: la plupart des GFIs sont d’anciens banquiers qui ont fui la banque pour gagner en liberté. Le nouveau cadre réglementaire impose cependant une réalité différente. Les GFIs devront trouver un équilibre en termes de taille afin d’être suffisamment gros pour que la nouvelle charge de travail propre aux contraintes réglementaires n’empiète pas sur leur travail de conseil et de gestion et suffisamment petit pour conserver la liberté qu’ils ont cherché lorsqu’ils sont devenus gérants indépendants», ajoute Benjamin Tur.

Les gérants indépendants doivent soumettre leur demande en autorisation avant le 31 décembre 2022 s’ils souhaitent continuer leur activité. Une échéance qui est rappelée fréquemment par les organes de surveillance (OS) et la Finma qui anticipent un nombre important de demandes et un engorgement de leurs services à mesure que l’année avance.

«Obtenir la licence nous permet d’approcher d’autres tiers-gérants qui ne souhaitent pas faire la demande en autorisation et d’entamer des discussions d’association. Ce qui était un gros mot hier sera peut-être synonyme d’opportunité demain», a conclu Benjamin Tur, directeur d’Investor Gestion.