Intesa Sanpaolo: Russie et Ukraine plombent le bénéfice sur 9 mois

AWP

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Le profit net décroche de 18% à 3,28 milliards d’euros sur les neuf premiers mois de l’année.

La première banque italienne Intesa Sanpaolo a vu son bénéfice net chuter de 18% à 3,28 milliards d’euros (3,24 milliards de francs) sur les neuf premiers mois de l’année, plombé par des dépréciations de créances dues à son exposition à la Russie et à l’Ukraine.

Pour l’ensemble de l’année, elle prévoit cependant un bénéfice de plus de 4 milliards d’euros, «en raison de la réduction de l’exposition à la Russie et la forte performance opérationnelle au troisième trimestre».

Les provisions brutes liées à la Russie et l’Ukraine s’élèvent à 1,34 milliard d’euros sur neuf mois, dont 1,28 milliard d’euros lié aux prêts, a indiqué la banque vendredi.

Au troisième trimestre, l’exposition à la Russie a été réduite d’environ 65%, soit environ 2,3 milliards d’euros, «pour atteindre 0,3% du total des prêts du groupe à la clientèle», détaille Intesa Sanpaolo.

Le bénéfice net a diminué de 5,3% à 930 millions d’euros au troisième trimestre, sous l’effet de dépréciations de créances et un recul des commissions.

Ce résultat est cependant supérieur au consensus des analystes de Factset qui tablaient sur un résultat net de 796 millions d’euros.

A titre de comparaison, sa concurrente UniCredit a publié la semaine dernière un bénéfice net en hausse de 61,6% à 1,7 milliard d’euros au troisième trimestre, tiré par le revenu net d’intérêts.

Les provisions pour pertes sur prêts se sont élevées au troisième trimestre à 496 millions d’euros, dont 196 millions au titre de l’exposition d’Intesa Sanpaolo à la Russie et l’Ukraine.

Les revenus de la banque ont reculé de 1,6% à 5,05 milliards d’euros, tout en dépassant légèrement les attentes des analystes.

Les recettes ont été tirées par le revenu net d’intérêts qui a grimpé de 14,1% à 2,38 milliards d’euros, dans un contexte de hausse des taux sur les marchés.

A l’inverse, les commissions nettes ont reculé de 4,5% à 2,15 milliards d’euros au troisième trimestre.

Le ratio de fonds propres durs (common equity ratio) de la banque, indice qui mesure sa capacité à faire face à une crise, a reculé à 12,4% fin septembre, contre 12,5% fin juin, compte tenu du versement de dividendes.

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