ING règle une affaire de blanchiment

AWP

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La banque dirigée par Ralph Hamers a payé la somme de 775 millions d’euros dans un accord conclu avec les autorités néerlandaises.

La banque néerlandaise ING, qui faisait l’objet d’une enquête aux Pays-Bas concernant «du blanchiment d’argent et des pratiques de corruption», a payé la somme de 775 millions d’euros dans un accord conclu avec les autorités, a annoncé le ministère public néerlandais mardi.

«ING Bank N.V. à Amsterdam a accepté et payé un règlement de 775 millions d’euros proposé par le ministère public néerlandais», a déclaré le parquet dans un communiqué.

Ce montant comprend une amende de 675 millions d’euros ainsi que le remboursement de 100 millions d’euros au gouvernement néerlandais, ont précisé les autorités.

Le ministère public, qui avait ouvert une enquête pénale en mars 2017, évoque de «sérieux manquements dans la prévention du blanchiment d’argent» de la part d’ING, qui a exprimé ses «sincères regrets».

La banque «n’a pas réussi à empêcher que des comptes bancaires appartenant à des clients d’ING aux Pays-Bas soient utilisés pour blanchir des centaines de millions d’euros entre 2010 et 2016», selon le communiqué.

En ne signalant pas ou trop tard des transactions inhabituelles, ING n’a pas respecté la WWFT, la loi contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, et ce «pendant plusieurs années», a indiqué le parquet.

Dans un communiqué, ING a reconnu de «graves lacunes» dans l’exécution de ses politiques de vigilance à l’égard de ses clients. L’entreprise a mis en place de nouvelles mesures afin de renforcer sa gestion des risques.

«En tant que banque, nous avons l’obligation de nous assurer que nos opérations sont conformes aux plus hauts standards», a indiqué le PDG d’ING Ralph Hamers, cité dans le communiqué. 

«Ne pas rencontrer ces standards est inacceptable et ING en prend l’entière responsabilité», a-t-il ajouté, insistant sur le fait que la banque fera tout son possible pour empêcher ce genre de délits financiers à l’avenir. 

Dans son enquête, le parquet néerlandais a notamment établi qu’un fournisseur international de télécommunications a transféré des pots-de-vin d’une valeur de plusieurs dizaines de millions de dollars via ING NL. Ces montants étaient versés à une société qui appartenait à la fille d’un ancien président de l’Ouzbékistan.

ING a indiqué avoir pris des mesures contre une dizaine de salariés chargés de mettre en oeuvre la politique de criminalité économique et financière de la banque. Ces mesures varient entre suspensions d’employés et suspensions de salaires.

Le ministère public n’a cependant détecté aucune infraction individuelle, a précisé le patron d’ING. 

Principale banque des Pays-Bas, ING compte plus de 37 millions de clients dans plus de 40 pays.