Le géant bancaire britannique HSBC a annoncé mercredi que le plan de réorganisation engagé par son nouveau directeur général devait permettre d’économiser 1,5 milliard de dollars (à peine moins en francs) par an d’ici fin 2026, tout en dévoilant un bénéfice annuel en hausse pour 2024.
«L’impact des économies liées à la simplification associée à notre réorganisation» est chiffré à 0,3 milliard en 2025 et à 1,5 milliard par an «d’ici la fin 2026», a indiqué la banque cotée à Londres dans un document transmis à la Bourse de Hong Kong.
Devenu en septembre le directeur général de HSBC, Georges Elhedery, un ancien directeur financier, a engagé le mois suivant une refonte de la structure internationale pour la «simplifier» mais aussi séparer ses marchés «orientaux» et «occidentaux».
Objectif affiché: se concentrer sur les marchés «qui ont un avantage concurrentiel clair et les plus grandes opportunités de croissance».
Dans le sillage de cette réorganisation, HSBC a annoncé mercredi un bénéfice annuel avant impôts en 2024 légèrement supérieur aux attentes des analystes, à 32,3 milliards, en hausse de deux milliards sur un an.
Le bénéfice net a pour sa part grimpé de 2% pour atteindre 22,9 milliards en 2024.
L’action HSBC a pris un peu plus de 1% à l’annonce de ces résultats à la Bourse de Hong Kong.
«Notre performance robuste en 2024 nous apporte des fondations financières solides sur lesquelles bâtir l’avenir», a déclaré M. Elhedery dans le communiqué d’annonce des résultats.
HSBC tire son chiffre d’affaires principalement du continent asiatique où elle a été créée au 19e siècle et cherche depuis plusieurs années à se recentrer sur la région.
Fin janvier, le groupe avait souligné vouloir recentrer son activité de banque d’investissement sur l’Asie et le Moyen-Orient, au détriment de l’Europe et des Etats-Unis. Ce qui comprend, a précisé M. Elhedery mercredi, «une transformation complète de (nos) opérations, la modernisation de notre infrastructure et l’investissement dans des technologies telles que l’IA, l’IA générative, les données et l’analyse».
La banque considère cependant la Grande-Bretagne et Hong Kong tous les deux comme ses «marchés domestiques», bien que l’exercice d’équilibrage soit parfois délicat.
En 2023, le prédécesseur d’Elhedery, Noel Quinn, avait repoussé l’idée que HSBC se sépare de ses actifs en Asie.
Le groupe mise sur une croissance d’environ 5% en Chine cette année, comparable à celle de 2024, le pays adoptant un modèle économique «axé sur la consommation et l’innovation».
Concernant les perspectives sur les taux d’intérêt, elles «restent volatiles et incertaines» en particulier à moyen terme.
M. Elhedery a par ailleurs engagé des licenciements de banquiers confirmés, selon des informations de presse. D’après Bloomberg News, cette mesure touche la division des marchés de HSBC, et doit s’appliquer dès cette semaine à sa banque d’investissement.
Le géant bancaire souhaite achever sa réorganisation d’ici juin, rapporte Bloomberg.
Elhedery a déclaré qu’il avait «mis en place une équipe principale plus petite, composée de dirigeants exceptionnellement talentueux» - mais n’a pas précisé l’ampleur des licenciements.