Envolée des recettes et des résultats annuels de Partners Group

AWP

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Portées par les désinvestissements, les commissions de performance sont multipliées par quatre à 1,20 milliard de francs. Le titre grimpe.

L’exercice 2021 restera comme un excellent cru pour Partners Group. Le gestionnaire d’actifs zougois a procédé à de nombreux désinvestissements, provoquant une véritable envolée des commissions de performance. Un retour à la normale est attendu pour l’année en cours.

Les commissions de performance ont été multipliées par quatre à 1,20 milliard de francs, soit un peu moins que la moitié des recettes totales de 2,63 milliards (+86%), selon les indications fournies mardi.

Ces chiffres «record» sont le reflet d’une année exceptionnelle. «Nous prévoyons (...) à moyen terme des commissions de performance représentant 20 à 30% du total des revenus, en supposant que les conditions de marché et de désinvestissement demeurent positives.» La plupart des analystes tablent également sur un retour à la normale.

Principale source de revenus, les recettes de gestion se sont enrobées de 25% à 1,43 milliard, dopées par la demande clientèle.

Le résultat avant intérêts et impôts (Ebit) s’est étoffé de 89% à 1,65 milliard de francs, malgré une forte progression des charges (+82% à 978 millions). Les bonus versés au personnel ont crû de manière similaire aux commissions de performance.

Après une pause imposée par le coronavirus, Partners Group table sur l’embauche de centaines de personnes pour arriver à près de 1800 employés d’ici la fin de l’année, a expliqué le directeur général David Layton en conférence de presse.

L’année dernière, les effectifs du groupe ont progressé de 4% pour se fixer à 1573 équivalents plein temps à fin décembre. L’activité de Partners Group est très gourmande en ressources, les économies d’échelle étant quasiment impossibles.

Pas d’investissements directs en Russie

Le bénéfice net a bondi de 90% à 1,46 milliard de francs. Le conseil d’administration propose le versement d’un dividende relevé d’un cinquième à 33 francs par action, contre 27,50 francs au titre de 2020.

La majorité des chiffres publiés par le gestionnaire d’actifs dépassent les prévisions du consensus AWP. Seule exception, le dividende que les analystes attendaient en moyenne à 34,09 francs.

Partners Group avait déjà dévoilé mi-janvier l’état de ses volumes à fin décembre. La masse sous gestion se montait à 127 milliards de dollars, contre moins de 120 milliards au bouclement du premier semestre. La demande de la clientèle est ressortie à 25 milliards sur l’ensemble de l’année, un bond de 56,2% par rapport à 2020.

La direction a confirmé les objectifs transmis mi-janvier, à savoir une demande clientèle comprise entre 22 et 26 milliards de dollars. L’effet négatif des programmes arrivés à maturité («tail-down») et des reflux de capitaux liés au programme Evergreen sont attendus entre 10 et 12 milliards.

Concernant la guerre en Ukraine, Partners Group affirme ne pas avoir d’entreprises ukrainiennes, russes ou biélorusses dans son portefeuille. Les investissements indirects représentent 0,2% de l’ensemble, précise David Layton. L’instabilité géopolitique et les soucis d’approvisionnement persistants pourraient freiner l’activité d’investissement ces prochains mois.

A 13h24, l’action Partners Group gagnait 1,6% à 1’243 francs, dans un SMI en recul de 0,50%.

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