Credit Suisse pourrait centraliser ses activités de banque privée

AWP

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Les discussions autour d’une restructuration se trament depuis le mois d’octobre, d’après des sources de l’agence Reuters.

La grande banque Credit Suisse, fragilisée par ses déboires judiciaires et des pertes massives, envisagerait de centraliser ses activités de gestion de fortune pour garantir un contrôle plus important depuis la Suisse, d’après des sources de l’agence Reuters.

Les discussions autour d’une restructuration se trament depuis le mois d’octobre, raconte Reuters mercredi d’après des informations de sources au fait des réflexions des cadres de la banque aux deux voiles.

Repenser le secteur d’activité le plus prisé de la banque «illustre à quel point la refonte risque d’être profonde», estime l’agence britannique. Il s’agirait concrètement de centraliser les activités de gestion de fortune en une division, supprimant ainsi l’organisation régionale établie en 2015.

La nouvelle division pourrait fusionner la région Asie-Pacifique avec la branche de gestion de fortune internationale. Ou alors intégrer davantage les activités de banque privée sur son marché domestique, qui sont pour l’instant placées sous la division Suisse, d’après Reuters.

Les directeurs de région risqueraient même de disparaître, eux qui ont joui pendant des années d’une «considérable autonomie». Cette restructuration permettrait un contrôle plus important depuis les bureaux helvétiques et une réduction conséquente des coûts.

Son grand concurrent UBS a déjà sauté le pas d’une division unifiée en 2018.

Les dirigeants de la banque sont inquiets. Inquiets de voir des investisseurs quitter le navire après deux scandales internationaux en un an. Et inquiets que le cours du titre en baisse fasse de Credit Suisse une proie de rachat à l’étranger.

D’après trois sources de Reuters, l’option d’une fusion avec UBS est considérée comme l’option la plus «acceptable».

Même si cette possibilité n’a pas formellement figuré à l’agenda des discussions lors de la réunion annuelle des dirigeants à la station thermale de Bad Ragaz, elle était aussi présente qu’»un éléphant dans un magasin de porcelaine», affirme une source.

Ces remaniements n’auraient-ils donc pour finalité que la fusion ? Oui, d’après une autre source, pour qui cette unification de la banque privée rendrait Credit Suisse «plus attrayant pour un partenaire de fusion potentiel».

Credit Suisse n’a pas souhaité commenter.

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